Chat de Dijon cherche maison et gentil maître

Depuis plus de 30 ans, l’association de défense du Chat libre dijonnais se donne pour mission de gérer la prolifération des chats errants sur le territoire. Son intervention permet d’assurer un confort minimal à des animaux en situation de détresse tout en évitant que la ville ne subisse une invasion qui pourrait engendrer des problèmes sanitaires et conduire à des décisions désastreuses. En attendant, beaucoup de minets sont encore livrés à eux-mêmes.

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Photo: D.R.

Impossible à quantifier selon Stéphanie Chevalier, présidente du Chat libre dijonnais, les chats errants arpentent les rues et s’installent seuls ou en bande dans les recoins de la ville. Pour réguler leur nombre et limiter le risque d’invasion féline tout en protégeant ces animaux exclus, l’association s’est organisée. « Quand on nous signale un chat errant, nous nous rendons sur place pour l’attraper, le stériliser, l’identifier avec un tatouage au nom de l’association puis on le relâche sur son site de vie après lui avoir trouvé un nourrisseur. Actuellement, nous avons environ 2400 relâchés à Dijon. »

D’abord motivée par le bien-être de l’animal, la centaine de bénévoles de l’association s’assure que l’animal errant soit surveillé. « L’espérance de vie d’un chat livré à lui-même est d’environ 3 à 4 ans seulement mais il prolifère très vite. » Tombée en amour pour les chats dès son plus âge, Stéphanie Chevalier a choisi de prendre soin de ceux dont personne ne veut. « Ils sont accusés de tous les maux, rejetés par tout le monde mais sont pourtant ceux qui sont le plus en détresse. »

Une situation qui ne s’est pas arrangée depuis la loi de janvier 2016 sur la réglementation concernant la protection des animaux de compagnie. Obligeant les propriétaires de chats et de chiens à signaler les portées tout en interdisant de les vendre ou les donner via internet, cette démarche visait à favoriser les professionnels de l’animalerie tout en limitant les abandons. Le résultat obtenu est tout autre pour Stéphanie Chevalier. « C’est un flop. Le nombre d’abandons a augmenté. Les gens n’ont pas tous les moyens de stériliser les mères et préfèrent les abandonner avec leurs petits, ou pire. » Les scènes de violence envers les animaux ont en effet eu la fâcheuse tendance à se multiplier. Heureusement, l’association intervient dès qu’elle le peut pour s’occuper de ces nouveau-nés et les placer dans l’une de ses 30 familles d’accueil avant leur adoption.

Le chat noir n’est pas à la fête

chat-libreOutre des gamins qui s’amusent à martyriser des chatons livrés à eux-mêmes, des municipalités qui encouragent à résoudre « le problème » par la noyade ou toute autre solution radicale, le Chat Libre Dijonnais est confronté à d’autres problématiques plus mystiques. « Même au XXIème siècle, le chat noir reste la victime des idées reçues. Les candidats à l’adoption nous font souvent remarquer qu’ils ne veulent pas d’un chat noir. »

Pourtant tout aussi attachants que leur congénère, les chats noirs trouvent difficilement un foyer au grand dam de l’association qui ne peut plus accueillir les félins de couleur sombre. « Nous en avons déjà douze en attente d’adoption, ce qui nous empêche d’en accueillir plus. Nous avons trouvé une communauté avec des chatons noirs mais nous ne pouvons que leur garantir un nourrisseur et les laisser à leur triste sort dans la rue. » Pour les prendre en charge, il faut d’abord que Zelda, Maley, Lena et les autres trouvent un foyer qui leur ouvre ses portes, notamment grâce à la page Facebook de l’association.

La page Facebook du Chat libre dijonnais
Maison des associations, 2 rue des Corroyeurs à Dijon. 06 86 93 38 80

Soutenez l’association !

Vendredi 7 octobre à 20h00, une soirée festive est organisée au profit de la cause animale. Le Chat libre dijonnais attend le soutien qu’il mérite. L’entrée est gratuite, et chacun a la possibilité de faire un don libre pour que la nécessaire action de l’association puisse perdurer. Coin gourmand, buvette, tombola, et concerts sont au programme : Damayé (variétés internationales), Jacques Boilley (instants magiques – chansons pour enfants) et Samara (danse orientale égyptienne) seront tous là pour les chats.