Elisabeth de Dijon canonisée le 16 octobre prochain

Le pape François a annoncé cette semaine la canonisation de la dijonnaise Elisabeth de la Trinité : ce sera le 16 octobre prochain. Cette dijonnaise fut musicienne et sportive, pieuse et éclairée. Bernard Lecomte, l’auteur bourguignon du Dictionnaire amoureux des papes, nous en dit un peu plus sur cette étonnante personnalité.

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Elisabeth de la Trinité – photo DR

Par Bernard Lecomte

Le pape Jean-Paul II, qui connaissait ses textes depuis longtemps, l’avait solennellement déclarée « bienheureuse » le 25 novembre 1984. Aucun catholique dijonnais ne doutait, alors, que la béatification d’Elisabeth de la Trinité fût une étape vers sa canonisation. Voilà qui est fait : le pape François vient de déclarer « sainte » celle qu’on appelle souvent « Elisabeth de Dijon ». Sa canonisation aura donc lieu officiellement le 16 juin prochain.

Elle s’appelait Elisabeth Catez. Née en 1880 dans une famille bourgeoise, rien ne la prédisposait à entrer au couvent. Au contraire ! D’abord, elle avait tout pour réussir une belle vie dans le monde profane: premier prix de piano au conservatoire de Dijon, invitée dans tous les salons de la cité des Ducs, la jeune Elisabeth était coquette, elle adorait les voyages et jouait très bien au tennis.

Ensuite, sa mère avait pour elle bien d’autres ambitions que la vie consacrée! Et pourtant, depuis l’âge de 11 ans, la petite Catez a décidé de devenir religieuse, ce qu’elle fera à sa majorité, lorsque sa mère éplorée ne pourra plus s’opposer à sa vocation. Elle entre au Carmel de Dijon le 2 août 1901.

Elisabeth va demeurer cinq années au Carmel, jusqu’à ce que la maladie l’emporte vers Celui qu’elle appelle « la lumière, l’amour, la vie ». Elle meurt en 1906, à l’âge de 26 ans. Pendant toutes ces années, elle a écrit beaucoup de textes – un journal, des poèmes, des notes, des « souvenirs », des lettres – dont la puissance et la spiritualité ont largement dépassé les murs de son couvent. Un peu comme sa contemporaine Thérèse de Lisieux, qu’elle va rejoindre, comme on dit, « sur les autels ».

En attendant qu’un autre pape, un jour, peut-être, la proclame elle aussi « docteur de l’Eglise »? »

Bernard Lecomte est l’auteur de plusieurs ouvrages de référence sur les questions religieuses dont la biographie à succès de Jean-Paul II (éditions Gallimard) et, chez Plon, le tout nouveau Dictionnaire amoureux des papes, en librairie depuis le 3 mars.

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