À Curtil-Vergy, Au Petit Bonheur veut voir plus grand

Dans son restaurant de Curtil-Vergy, il régale par ses plats et ses concerts. Olivier Lebail veut voir plus grand et fait appel à toutes les bonnes volontés pour transformer son Petit Bonheur en Villa Viventius. Un audacieux paris gourmand et culturel au pays de Saint-Vivant et des sires de Vergy. On dit oui !

Photos : Michel Joly

Il est, d’une certaine façon, confronté à un problème de riche que d’autres restaurateurs enviraient volontiers : trop de monde, pas assez de place ! Olivier Lebail a fait de son Petit Bonheur un grand lieu  de rassemblement au nom de la bonne chère et de la musique. Chacun sait ici, dans le si spirituel pays de Vergy, combien ces deux-là sont faits pour s’entendre. Sur la base d’une cuisine de terroir maîtrisée sur le bout du mediator et d’une programmation originale, Olivier a donc atteint son premier objectif : « Accorder (ses) deux passions. Par le bouche à oreille et les multiples rencontres improbables, les concerts ont pris de l’ampleur« , resitue celui qui a ouvert il y a douze ans, « avec 2000 euros en poche et toute la niaque du monde« .

Le frère de Mick !

Armé de sa petite notoriété locale, d’une bonhomie notoire et d’une audace payante, le restaurateur a réussi l’exploit de faire venir à Curtil-Vergy plusieurs pointures comme Richard Ashcroft (The Verve), Chris Jagger (frère de Mick), Stefan et Isa Mellino (Négresses Vertes), Habib Fay ( bassiste étoile de Youssou N’Dour), Mike et Riké (Sinsemilia), Nilda Fernandez, Jean Fauque… Tous ont adoré l’expérience et reviennent volontiers, en toute simplicité.
À présent, Au Petit Bonheur doit s’agrandir. C’est dans l’ordre des choses. La vente de la propriété attenante est une opportunité qui ne se représentera plus… Alors, l’infatigable Olivier se lance dans une nouvelle aventure, dont la campagne de financement participatif est la mamelle d’un projet résolument tourné vers la création artistique : grâce aux dons, la future Villa Viventius (du nom de Saint-Vivant, car nous ne sommes pas n’importe où ici) passera de 50 à 200 places, devenant alors le clocher du village des Hautes-Côtes de Nuits qui compte… 138 bonnes âmes (2015, Insee).
Un espace de résidence pour artistes (hébergement de 8 à 10 personnes) et un point d’information touristique pour les marcheurs sont même en prévision si Olivier Lebail atteint la barre des 10 000 euros. Et pourquoi pas la dépasser ? Ah, ce serait le pied, la joie, le kiff, le bonheur !