AVS Communication : à fond Deballon

Arthur, le cadet de la famille d’entrepreneurs Deballon, voit plus grand : AVS va déménager au printemps 2018 dans un cocon dijonnais tout neuf et y développer de nouvelles compétences en impression, signalétique, stand et agencement. Tout pour y aller à fond, mais la tête loin du guidon.

Bernard Culot et Marie-Madeleine Baron sont les premiers soutiens techniques d’Arthur Deballon. Le cadet de la famille d’entrepreneurs compte sur cette notion de collectif pour étendre son activité.

Par Alexis Cappellaro
Pour Dijon Capitale 3

Photo: Christophe Remondière

AVS est à la croisée des chemins. Arthur Deballon en prend naturellement la mesure : il a racheté ces derniers mois le fond de commerce d’Axo (transformé expressément en Axo Agencement) pour élargir son savoir-faire et toucher de nouveaux marchés. La première pierre de cette réflexion fut posée en 2013, déjà, avec le rachat de Sully Voilerie, spécialiste du sur-mesure de toiles, textiles et bâches. La maison-mère AVS, dont le cœur de métier est plutôt la signalétique,
a beaucoup capitalisé sur cet apport de compétences. « Avec, à chaque fois, la reprise du cédant », précise en préambule le jeune entrepreneur.

2 700 m2 en plus

Ainsi, après Marie-Madelaine Baron (Sully Voilerie), Bernard Culot (ex-AXO), une sommité de l’agencement de magasins, arrive en renfort de taille. Tous les deux ont « une grande connaissance de leur métier et adhèrent à cette idée de structuration d’entreprises », apprécie le patron, bien conscient qu’il était temps d’aller voir ailleurs pour catalyser cette croissance. L’ailleurs n’est pas bien loin : AVS et ses sœurs prendront leurs quartiers en février 2018 rue de la Brot, toujours en zone Cap Nord de Dijon-Saint-Apollinaire. Simplement, au bout des six mois de travaux, le terrain de jeu d’Arthur Deballon s’agrandira de 2 700 m2. Rien que ça. Naîtra alors « un bâtiment qui se plie à nos activités très diverses, et non l’inverse ».

Gros poissons

Serein et bien entouré, l’entrepreneur se voit bien tenir longtemps les rênes d’une entreprise passée de 9 à 20 employés sous sa direction et « devenue mine de rien un acteur national, avec 25% de commandes en dehors de la région. » Ses plus « gros poissons » sont les 60 magasins Galeries Lafayette ou le pétrolier BP, « rencontré il y a quelques années presque par hasard à la suite d’un dépannage. Aujourd’hui, nous gérons toute leur signalétique sur les aires d’autoroute », se félicite celui qui est aussi président du Cerclecom. Et d’insister sur son attachement régional et l’état d’esprit de la maison : « Nous faisons un travail d’épicier ; rien d’une usine à gaz. Notre client type est une agence de com qui commande un peu de tissu, des panneaux, de l’adhésif, du stand… »

Patron à 21 ans

Au bout du compte, AVS est « passé de challenger à leader, avec 2 000 clients actifs, un volume de 4 000 commandes l’an passé et 2,8 millions de chiffre d’affaires. » Pas dupe, le dirigeant sait qu’il va être « scruté, observé sous toutes les coutures ». Il a déjà l’expérience pour y faire face, ayant repris la boite familiale en 2011, à 21 ans. Il n’a d’ailleurs jamais trop porté attention à l’étiquette « fils du patron ». Parce qu’il est du genre à tracer sa route, sans doute, et parce qu’il a fait ses preuves, surtout. « C’est moi qui ai voulu prendre la succession, on ne m’a jamais ouvert grand les portes en disant « amen ». Je travaille chez AVS tous les étés depuis mes 13 ans. Et je sais ce que c’est de bosser sous la pluie ou la chaleur… »