Cochons, venez courir à Marsannay-le-Bois

Dimanche 20 mai, la Foulée des Cochons fêtera sa 17e édition. L’emblématique événement de Marsannay-le-Bois conjugue esprit sportif et fraternel. Tout un art de vivre ! Le président de l’association François Fillion s’arrête au stand pour faire le point.

Par Marc Hassin
Pour Dijon-Beaune Mag #69
Photos : D.R.

Incontournable rendez-vous que cette course inscrite au calendrier de la FFA, comptant pour le Challenge départemental de l’Étoile. « C’est même plutôt un trail, reprend d’emblée le président François Fillion. Le tracé comporte de la route, des chemins blancs avec quelques petites côtes, des voie forestières… » Une belle diversité qui plait aux jeunes et aux adultes, sur quatre distances (1, 3, 6 et 10 kilomètres) au départ du coquet parc du Trèje.

L’événement de Marsannay-le-Bois aurait pu disparaître. En 2001, une petite association locale crée et gère la course, « mais finit par s’essouffler car elle repose sur trop peu de bénévoles ». En 2011, c’est la prise de conscience. « Spontanément, une quinzaine de personnes décide de ne pas laisser mourir l’événement et lance l’AFDC, association dont j’ai été élu président un peu à l’insu de mon plein gré, comme Richard Virenque en son temps (sourires). J’aimais la course, je suivais mon fils Antoine qui avait de bons résultats en athlétisme… »

Merci messieurs les professeurs !

Dans le même temps, Marsannay-le-Bois profite aussi d’un travail de fond, « les plus jeunes étant sensibilisés aux valeurs du sport par Paul Descreux, ancien directeur de l’école primaire. Comme la commune appartient au canton d’Is-sur-Tille, des échanges sportifs avaient lieu notamment grâce à Alain Donnat, mythique professeur d’EPS* du collège Paul-Fort, qui a pris le relais ».

Ce terreau fertile a permis une grande tradition sportive. Mécaniquement, la Foulée des Cochons a doublé sa fréquentation pour atteindre un record de 818 engagés l’an passé. Au point de se structurer très sérieusement, même si l’appellation de la course est parfois sujette aux grivoiseries. « La question d’un changement s’est brièvement posée, c’est vrai, mais nous avons voulu garder ce clin d’œil historique », tranche le président. Car ici, vous êtes au Pays des Cochons ! Le site internet de la commune en donne l’explication : « Il ne faut voir dans cet aimable épithète que le souvenir des nombreux porcidés, élevés au Moyen Âge, qui étaient conduits dans le bois du Défoy tout proche, pour s’y nourrir de glands. » D’ailleurs, une sculpture de cochon trône sur un des contreforts de l’église du village ! On ne badine pas avec l’histoire…

Pasta party, la tradition

Originaire d’Avallon, François a  vécu 10 ans à Dijon avant d’acheter, il y a tout juste vingt ans, à Marsannay-le-Bois. Il s’y sent bien, réfute l’idée d’une « cité dortoir » et parle d’une « âme, de convivialité ». La course illustre cette franche camaraderie. Chaque concurrent reçoit une récompense à l’arrivée (t-shirt ou autre souvenir), et la légendaire « Pasta party » d’après-récompenses – « offerte aux bénévoles, cela va de soi » – en ravit plus d’un.

« C’est une belle aventure humaine, résume simplement François Fillion, qui permet de se connaitre au sein d’un groupe où tout le monde vient d’horizons différents. » Sous la bienveillance de la commune et de son maire Christophe Monot, plus de 80 bénévoles « mettent beaucoup de cœur et d’énergie » dans un événement aux petits oignons qui, c’est promis, « a sa relève assurée ».

Puis, le niveau est assez élevé. En témoigne le dernier vainqueur du 10 km, en 33 min 56 s. Encore loin du record du monde (26 min 17 s), mais quand même, « des coureurs de bon niveau viennent de Dijon, de Beaune, d’Auxerre, de Dole, du Châtillonnais, de Haute-Marne… » L’AFDC a beaucoup travaillé pour cela, instaurant un chronométrage électronique, un site internet avec inscription et paiement en ligne, des résultats instantanés par sms ou mail… « On s’est mis à la hauteur des attentes des participants, avec l’aide de nombreux partenaires », constate avec plaisir Monsieur le président, qui ne veut pas d’une Foulée « exclusivement tournée vers la performance sportive, avec un caractère élitiste ». Tout l’enjeu est de ne pas gâcher cet esprit fédérateur et ouvert à tous. Ce serait un peu comme donner de la confiture…

* Souvenez-vous, la vidéo de la haie d’honneur réservée par tous les élèves lors de son départ à la retraite a fait le tour du web.


Infos et inscriptions sur www.lafouleedescochons.fr