Culture, gastronomie et sexe: des Dijonnais qui auraient faim de tout

© Clement Bonvalot
© Clement Bonvalot

Ca y est, Dijon s’est (re)trouvé un maire pour six ans. Mais Dijon, c’est quoi? dijonbeaunemag.fr vous offre ci-dessous une compilation des palmarès, sondages et autres classements organisés par nos confrères en cette période électorale. On en apprend de belles sur les Dijonnais. Fins gourmets et cultivés, ils seraient aussi un peu gras et « accros » au sexe sur internet.

Il y a les sérieux, voire un peu ennuyeux, genre commandités par un service de communication municipal; les rigolos destinés à faire le buzz sur internet; et ceux, carrément stupides mais qu’on aime bien commenter sur les terrasses des cafés. Eux, ce sont les résultats des innombrables palmarès que les magazines, sites internet et autres médias ont consacré aux villes françaises à l’approche des municipales. Maintenant que les urnes ont parlé, on peut faire le point grâce à un best-of et vous révéler que Dijon (vue par le petit bout de la lorgnette de nos confrères, certes) est culturellement attractive, pas mal placée pour l’apéro mais souffre d’une surcharge pondérale. Et d’un appétit non dissimulé, quoiqu’en légère baisse pour les choses du sexe. Revue de détail…

Agréable à vivre…

RTL accorde carrément à Dijon sa médaille d’or dans son « classement des villes pour leur cadre de vie«  en s’appuyant sur quatre critères: superficie des espaces verts par habitant (45 m²), nombre de salles de cinéma et d’équipements sportifs (400) et accessibilité aux personnes à mobilité réduite, qui a bien progressé entre les dernières élections et aujourd’hui. Côté art de vivre, la Capitale des Ducs peut s’enorgueillir d’un 8ème accessit, accordé par le guide Lonely Planet, dans le « palmarès des plus belles places pour prendre l’apéro« . La place de la Libération, revue et corrigée par Wilmotte en 2006, fait la joie des cafés qui y ont trouvé là une terrasse de choix. Choix de Parigots, diront peut-être certains Dijonnais qui lui préfèrent la place Emile-Zola, plus arborée il est vrai quand le soleil fait le beau.

Arty…

La chaîne Arte place Dijon en tête de son « palmarès culturel des grandes villes de France« , en se basant sur le budget alloué à la culture (400 euros/an/habitant) et sur le nombre d’infrastructures (musées, bibliothèques, salles de spectacle, patrimoine…) disséminés dans la ville, quand l‘Unep (Union nationale des entreprises du paysage) classe elle Dijon 4ème parmi une cinquantaine de villes françaises de plus de 85 000 habitants pour « l’importance de son patrimoine vert ouvert au public« .

Enrobée !

Mais, mais, mais… car il y a anguille sous roche, voire baleine sous gravillon: Dijon, qui semble truster les podiums quant à son cadre de vie, pâtit malheureusement de quelques mauvais points qui ternissent quelque peu son image de bonne élève… Ainsi, le site withings.com (withings développe des applications pour accompagner les activités liées à la forme et au bien-être), la classe 9ème des villes de France « dont la population est touchée par le surpoids ou l’obésité« . Selon ces experts du gras double, 46,72% de la population honore le fait de posséder trois restaurants étoilés Michelin à Dijon en s’efforçant de ressembler à Bibendum.

Inspirée?

La métropole bourguignonne a également eu les honneurs de plusieurs sites nationaux grâce à l’heureuse initiative de jeunes parents dijonnais qui ont eu, les premiers, l’idée de prénommer leurs filles Djaysie et Rihanna.

Obsédée…

Enfin, ô rage, ô désespoir, ô google ennemi: s’appuyant sur les données fournies par l’outil google trends, le site nerienlouper.fr révèle qu’en 2014 Dijon a été éjectée du top 5 des villes de France pour « le nombre de recherches google effectuées par ses habitants contenant le mot sexe« . (Rassurons-nous: sur le cumul des 10 dernières années, les Dijonnais restent les rois de la recherche frénétique sur internet). Concomitamment (non ce n’est pas un gros mot), nos confrères du Bien Public relevaient eux une fermeture inquiétante des sex-shops du centre-ville, tandis que Dijon serait la 9ème ville de France pour la livraison de sex-toys.Y a-t-il un lien avec la surcharge pondérale relevée plus haut? On ne saurait conclure.

En cherchant un peu, on aurait sûrement trouvé des classements sur d’autres sujets: pollution, circulation, nombre de chiens en laisse ou de camions à pizza ouverts le samedi soir. Une série de données dont on cherche encore le sens. Mais dont la compilation, à défaut de réellement informer, acquiert par sa diversité hétéroclite une dimension presque poétique. En ces temps moroses de crise, ce n’est déjà pas si mal…