De Dijon à Soultzmatt, les cabarets Odysséo en dix chiffres

Au bord du lac Kir comme en Alsace, Christophe Gonnet est un homme pressé : il orchestre deux cabarets dans la plus pure tradition du music-hall, réunis sous la bannière Odysséo. Avec le Domaine du Lac, à Dijon, et le Paradis des Sources à Soultzmatt, il a réussi le pari d’installer des spectacles de haute volée en province. Public, artistes et chorégraphes saluent un grand savoir-faire. « Il y a quelques semaines, nous avons même reçu un certificat d’excellence de Tripadvisor » se réjouit notre maestro burgondo-alsacien, qui dévoile un peu des coulisses odysséennes pour l’occasion.

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Par Michel Giraud
Pour Dijon-Beaune Mag
Photos : D.R.

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Courant novembre, Odysséo accueillera son 100 000ème client. « Nous mesurons vraiment le chemin parcouru depuis 2011 », sourit Christophe Gonnet. Pour quels types de clientèle ? « Les comités d’entreprises et les associations, dans un rayon comprenant Dijon, Troyes, Auxerre, Besançon ou Mâcon. Il y a aussi les professionnels du tourisme, à qui nous proposons un package « Vins et paillettes » par exemple. » Comprenez, en plus de la soirée cabaret, un séjour de deux ou trois jours en Bourgogne avec dégustations et visites. « Grâce à cela, nous sommes connus et reconnus en Normandie, en région parisienne, dans le Sud, et même en Belgique, en Allemagne ou en Suisse. »

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La part de clients dijonnais représente 12% du total d’Odysséo. « Nous avons là une très belle carte de développement à jouer. »

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Le nombre de personnes œuvrant pour les deux cabarets d’Odysséo. « Nous globalisons notre réflexion, cela aide à réduire le coût des spectacles. Chorégraphe, metteur en scène, répétiteur, costumière… Tous les corps de métiers travaillent pour les deux scènes. » Une collaboration étroite et intelligente qui a tissé un vrai lien entre le Domaine du Lac et le Paradis des Sources. « Un costume créé pour un spectacle à Dijon peut se retrouver l’année suivante à Soultzmatt. Cela permet de continuer à proposer des tarifs attractifs à nos spectateurs. »

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Ils sont 11 artistes à participer, sur la saison 2016/2017, à la revue Infinity : « Ils viennent de Russie, de Chine, d’Ukraine, de France aussi. Tous nos spectacles sont de la création pure. Infinity, le spectacle de cette année, c’est un voyage, ou plutôt une histoire d’amour, à travers les quatre éléments : l’eau, l’air, le feu et la terre. » Ce genre de spectacle, que l’on nomme traditionnellement « revue », en appelle bien d’autres tout aussi grandioses. « Je peux déjà vous dire qu’en septembre 2017, notre nouvelle revue s’intéressera au cinéma », prévient le patron non sans une pointe d’excitation.

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En euros, le coût d’une revue complète. « Il faut par exemple compter 950 à 1300 euros pour un seul costume de plumes » précise Christophe Gonnet. Pour un spectacle complet, qui réunit une centaine de costumes en moyenne, le calcul est vite fait… À cela s’ajoutent tous les frais techniques et les rétributions. Mais le jeu en vaut la chandelle : « Une revue doit apporter de la couleur, de la variété, du dynamisme ! Il faut donc changer très souvent de costumes pour garder ce panache ».

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Chaque année, 10 castings sont organisés par l’équipe de production. Le champ d’action est bien plus large que l’axe Bourgogne-Grand Est ! « Nous assistons régulièrement à des festivals pour repérer des artistes en Europe, en Afrique, en Asie. Nous anticipons beaucoup. Nous en avons déjà vu des centaines et nous savons que certains seront parmi nous dans deux ou trois ans. »

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La durée, en minutes, d’un spectacle. « Un vrai régal pour les yeux. Il faut en finir avec cette image ringarde du cabaret, qui est en fait résolument moderne. Bien sûr, il y a les strass, les paillettes, et tous ces codes du music-hall immuables. Mais ils sont mis en scène dans la modernité et toutes les générations trouvent leur compte à notre table. Disons que dès l’âge de 25 ans, on a forcément un intérêt à venir à Odysséo. »

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Comme le nombre de représentations données entre septembre et juin. « C’est la durée de vie d’une revue. Il nous arrive aussi de nous produire à l’extérieur du Domaine du Lac, à la demande de casinos ou de mairies. Nous sommes en mesure de sortir de nos murs. »