Deux bouquins et l’addition

lkjlj

Les moins attentifs d’entre vous l’auront remarqué : il fait beau. Un vrai temps de terrasse. Plutôt que de pourrir vos chakras en déversant du fiel sur vos contemporains qui défilent dans la rue (l’exercice habituel en terrasse) et compromettre ainsi toutes vos chances de monter sur le podium lors de votre prochaine réincarnation, on vous propose plutôt une bonne séance de lecture. Pas prise de tête pour un iota, mais revigorante au possible et écrite par un Mâconnais dans les effluves du (bon) beaujolais. On dit merci qui ?

Prenez un ancien juge d’instruction reconverti dans la viticulture, dans les monts du Beaujolais plus précisément. Au physique, tout en dreadlocks et en barbe, son look doit beaucoup au regretté Didier Dagueneau. Ajoutez-y un cerveau plus qu’agile, une petite amie bombesque, une poignée de guignols réjouissants pour jouer les seconds rôles et un meurtre à résoudre pour faire bonne mesure: vous obtenez les ingrédients des aventures d’Archibald Sirauton le bien-nommé, que le Mâconnais Philippe Bouin (Prix Cognac, quand même !) s’amuse à balader de vignes et troquets, de son château à la déco approximative aux policiers du coin histoire de lui bousculer les neurones (et un peu les nôtres).

Deux livres déjà qu’on se réjouit à marcher dans les pas de Sirauton : Le vignoble du Diable (2013) a permis de faire connaissance autour du cadavre du maire de la bourgade de Saint-Vincent-des-Vignes. Dans le tout nouveau, Le chai des ambitieux, « Archi » a pris sa fonction (du maire mort, s’entend) et v’là ti pas qu’un nouveau corps est découvert… Pimentés de dialogues savoureux, de personnages truculents (selon l’expression consacrée) et d’une enquête qui sous ses dehors foutraques sait faire mariner le lecteur… en voilà une façon de se faire une mousse ou un p’tit noir qu’elle est belle !

« Le vignoble du Diable » et « Le chai des ambitieux » – 20,50 euros aux Presses de la Cité