Bourguignons et parlementaires premier cru

Un président et un vice-président bourguignon pour le nouveau groupe Oenologie et territoirtes à l'assemblée nationale
Un vice-président et un président bourguignon pour le nouveau groupe Oenologie et Territoirtes à l’Assemblée nationale.

Œnologie et territoires est la nouvelle force de frappe parlementaire de l’Assemblée nationale face à la menace qui pèse sur le vin. Les Bourguignons sont à la pointe du combat : le député de l’Yonne Guillaume Larrivé vient en effet d’en prendre la première vice-présidence au côté du fondateur du groupe, le député-maire de Beaune Alain Suguenot.

Alain Suguenot accueille à ses côtés, en tant que premier vice-président d’Œnologie et territoires, son homologue de l’Yonne Guillaume Larrivé. Selon l’élu beaunois, ce groupe n’a pas vocation à se substituer à celui qu’il a présidé de 2002 à 2012, le Groupe Viticole au Palais Bourbon, aujourd’hui entre les mains de la socialiste Catherine Quéré. Pourtant les objectifs restent peu ou prou les mêmes, si ce n’est l’ambition affichée et revendiquée, de voir plus large.

Premier constat plaidant à la faveur de cette théorie : la centaine de députés qui le composent sont de tous bords. Deuxième constat : Guillaume Larrivé incarne la présence bourguignonne sur le front viticole, puisqu’il n’est autre que le premier des six vice-présidents du bureau.

Cet outil est animé d’intentions méritoires. Il est bien évidemment une réponse transversale aux menaces qui pèsent sur le vin (cf. Qui veut assassiner Bacchus ?). Le député icaunais représente lui-même un territoire aux noms évocateurs comme ceux de chablis et irancy. Toutefois, il ne peut s’empêcher de repositionner le débat sur un plan politique : « face à un gouvernement socialiste qui nous bombarde fiscalement, nous devrons être vigilants sur ces questions et combattre toutes formes de restrictions.»

La logique d’Œnologie et territoires sera d’abord « la défense et la conquête ». En filigrane, les questions économiques du monde viticole, mais également la promotion des territoires, le rayonnement culturel et le développement des atouts locaux, gastronomie comprise.  « Nous avons une responsabilité nationale, c’est vrai, confirme l’élu auxerrois. Mais si j’ai rejoins Alain Suguenot qui a une grande légitimité dans ce domaine, c’est aussi pour travailler à une meilleure structuration de la filière sur mon territoire ». Il ne s’en cache d’ailleurs pas : « Beaune est un modèle à suivre pour Auxerre. »

Sébastien Morvan