Ecopagayage: paradis pour « malins » d’eau douce

L’écopagayage ouvre de nouveaux horizons à qui veut s’imprégner au plus près et au plus juste de la nature. Sur l’Ognon, à l’est de la Côte-d’Or, ce phénomène séduit ainsi autant les touristes que les régionaux. Embarquement immédiat pour un voyage malin en eaux douces.

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Cet après-midi-là, au bord de la rivière, Peggy donne les dernières consignes. La permanente de la Maison de l’Eau, de la Nature et de la Pêche d’Heuilley-sur-Saône balaie tous les aspects du défi à relever: maniement de la pagaye, observation des règles de sécurité, utilisation des gilets de sauvetage, rôle des bidons étanches pour la sauvegarde des appareils photos et autres affaires personnelles, etc.
Céline et ses amis découvrent avec envie et attention l’écopagayage. Ils ne sont pas les seuls: sur la Saône, la formule séduit un nombre croissant de touristes, mais aussi de riverains. Les carnets de réservations en attestent. Un succès qui, selon Véronique Giraud, chargée du développement touristique de la Saône, doit beaucoup à une certaine soif d’expérimentation: « Aborder la rivière non plus depuis les berges, mais sur l’eau est attractif, de plus, cela passe par un embarquement à bord de canoë pour un périple cœur de la faune. Le regard sur la nature n’est plus le même. »
Sur le parcours, des balises GPS ont été installées. Grâce à elles, un audio guide diffuse aux écopagayeurs son flot d’informations. Navigant entre activité ludique et découverte culturelle, l’écopagayage dévoile le patrimoine du Val de Saône et surtout la richesse de son milieu naturel, son écosystème, son histoire. Sur l’Ognon, de nombreux petits ilots encouragent les haltes. Voire aussi l’envie de s’adonner aux joies de la baignade sur la plage de Pontailler.
« Plusieurs parcours sont proposés au départ d’Heuilley, ils sont modulables, précise Véronique Giraud, sur des temps de sorties pouvant aller de deux heures à la journée entière. La Saône est une rivière très calme, du coup elle est accessible au plus grand nombre. Pour pouvoir embarquer il suffit de savoir nager, dès 8 ans. Les canoës sont à fond plat, il y a donc peu de risque de chavirer. »
Ce jour-là, la météo est clémente. Buses, cygnes, hérons, ragondins et libellules sont en forme. Les milans pêchent à la surface de l’eau, les grenouilles donnent de la voix. Sans faire de bruit, en se laissant glisser, Céline et sa tribu approchent au plus près certaines espèces. Avec le sentiment justifié de partager et vivre un moment privilégié au cœur de la nature aquatique.

Au départ d’Heuilley sur Saône, balades possibles jusqu’à Auxonne et Seurre en plusieurs jours avec bivouac, pour petits et grands. Attention, réservation fortement conseillée. Maison de l’Eau, de la Nature et de la Pêche à Heuilley-sur-Saône (03.80.47.81.37) ou office de tourisme (03.80.47.84.42).

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