Festival de Beaune, Benoit Jacquot et Samuel Benchetrit dans les rôles de présidents

En choisissant Benoit Jacquot pour le Jury et Samuel Benchetrit pour le Jury Sang Neuf, le Festival du film policier de Beaune a placé très haut la barre de ses ambitions cette année.

En choisissant Benoit Jacquot à présidence du Jury et Samuel Benchetrit pour celle du Jury Sang Neuf, le Festival du film policier place haut la barre de ses ambitions. Carton plein garanti.

Benoit Jacquot est au cinéma ce que Balzac est à la comédie humaine et fait d’un grand nombre de ses personnages des héroïnes de désir. Cinéaste du sentiment amoureux, du trouble et de la fugue, plusieurs de ses réalisations ont des accents de films noirs, telles que À tout de suite (2004), À jamais (2017) ou Eva (2018). Très prolifique au cinéma, il signe depuis 2004 des mises en scène d’opéra, dont « La Traviata » à l’Opéra Bastille en 2018. Passionné de littérature, il adapte de nombreux écrivains (Dostoïevski, Henry James, Don De Lillo, etc.) et collabore avec la romancière Chantal Thomas pour deux fictions historiques relatant les derniers jours de Marie Antoinette (Les Adieux à la Reine, Prix Louis Delluc 2012) et le Dernier amour de Casanova (sortie le 20 mars 2019), avec Vincent Lindon dans le rôle principal.

Samuel Benchetrit, « branleur » de talent

À la fois réalisateur, scénariste, écrivain et dramaturge, Samuel Benchetrit a nourri son oeuvre de sa banlieue natale : qu’il s’agisse de son premier roman « Récit d’un branleur » (2000), des trois volets de « Chroniques de l’asphalte » (2005-2010) ou encore de son adaptation au cinéma Asphalte (Séance Spéciale au Festival de Cannes 2015). Ses chroniques décalées mêlent comédie et film policier en noir et blanc comme dans J’ai toujours rêvé d’être un gangster (Prix du scénario au Festival de Sundance 2008) et expriment son amour pour les comédies italiennes des années 1960-1970 (Chez Gino, 2011). Nouvelle adaptation pour le cinéma d’un de ses romans, Chien réunit en 2018 Vincent Macaigne, Vanessa Paradis et Bouli Lanners dans un récit à la fois tendre, drôle et cruel. La même année, son roman «Reviens» approfondit cette veine tragicomique à travers le portrait d’un écrivain en quête d’inspiration et d’amour.