Fêtes de la vigne: le monde à portée de Dijon

Les Fêtes de la vigne font de Dijon une capitale mondiale du folklore et de la danse. Et proposent le show chaud et coloré d’une chic planète qui danse et se mélange. Un conseil entre nous: venez ce jeudi soir au cellier de Clairvaux pour y déguster les charmes de l’Indonésie…

Photos: Jonas Jacquel

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Dijon est à la croisée des chemins de l’Egypte, la Provence, l’Inde, les Pays-Bas, Madagascar, la Bulgarie, la Slovaquie, l’Indonésie, l’Iran, la Serbie, la Bresse et le Morvan. Que les oubliés de cette planète qui danse nous pardonnent. Mais voilà bien le tour de force de cet événement ressuscité que sont les Fêtes de la vigne, hautement symboliques quand le rapprochement entre les peuples n’a jamais aussi bien porté les vertus qu’il défend.

L’organisation des Fêtes de la vigne nouvelle génération n’a rien d’un long fleuve tranquille. Il a manqué ici et là quelques passeports pour que le casting soit complet. Il a fallu faire face, dès le premier soir, à la terrible chute d’une danseuse dans la carrière de Villars-Fontaine, qui fit craindre le pire avant de prendre une tournure plus rassurante.

Puis on s’est armé de patience, de sang froid et de disponibilité pour aller chercher des Estoniens baladés dans toute l’Europe avant d’atterrir tard dans la nuit. On s’est aussi adapté à des conditions de sécurité particulières, à l’image de notre époque trouble. Bannis les casques, les sacs à dos et les gros bagages, tel est le règlement, notre tranquillité en dépend.

Un cellier indonésien

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Le rassemblement porté par Trad’culture a surtout des allures de défi en 2016. Alors qu’on supprime des braderies à Lille et ailleurs, Dijon honore la soixante-dixième édition de ses Fêtes de la vigne en faisant un pied de nez à la morosité ambiante, se permettant même, mardi en fin d’après-midi, d’organiser une immense « battle » dansée, toutes nations confondues, sur la Place de la libération.

Sous le soleil bourguignon, on peut ainsi admirer les petits pas pressés des Bulgares, l’expression vibrante de la vie paysanne des Indonésiennes ou s’étonner de la magie colorée des Malgaches. Puis, quand le soir est venu, aller sous le chapiteau de la Place de la République (de 20 à 23 heures) pour admirer ce formidable spectacle du monde servi à domicile.

Le cellier de Clairvaux a lui-même quitté sa robe de bure cistercienne pour enfiler le costume de la « world culture ». Il est ainsi vivement conseillé de réserver une place pour le dîner spectacle qui se déroulera ce jeudi à 20h30 au cellier de Clairvaux. A 26 euros le ticket, la fantastique démonstration d’une Indonésie authentique et en même temps ancrée dans sa réalité ne se refuse pas.

Le reste se savoure en images.

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Pour tout savoir sur tout: www.fetesdelavigne.org