Jean Battault, président à l’affût

Jean Battault préside Dijon Congrexpo comme il est en forêt pour ses parties de chasse : toujours à l’affût. À l’occasion de cette 87e édition, il en profite pour valoriser la grande journée Chasse et Vénaison du 10 novembre. En plein dans le mille !

Par Michel Giraud
Pour Dijon-Beaune Mag #67
Photo : Jonas Jacquel

« Depuis mes 5 ans, je n’ai jamais commencé une foire sans manger un croque-monsieur… » Petit aveu d’un grand gourmand qui, depuis seize ans, pilote avec son indissociable binôme Yves Bruneau, le premier événement « gastro-économique » de la région. À la ville, l’ancien dirigeant de la maison Boudier est aussi connu pour taquiner de la gâchette. « J’aime pêcher aussi », sourit ce fervent défenseur de la chasse. « C’est une activité de prédateur, bien sûr, mais une activité nécessaire, qui permet de gérer la faune sauvage, et c’est particulièrement bien fait en Côte-d’Or et en Bourgogne, où on ne fait pas n’importe quoi, n’importe comment. Puis, je suis fidèle au principe britannique des sportsmen, dicté par un comportement clair : on ne tire pas un oiseau facile. » 

25 000 grands gibiers prélevés

Pour revendiquer cet art de vivre, notre homme sait qu’il peut s’appuyer sur sa région : « On a la chance d’avoir une ruralité importante, avec des bocages bien protégés, une forêt extraordinaire pour les cervidés et les porcins… » Le paradis, qu’il vous dit. Pas pour rien que la Côte-d’Or compte quelque 13 000 permis de chasse et sort de ses bois près de 25 000 grands gibiers chaque saison. « C’est beaucoup », note Jean Battault, pas mécontent de constater que son activité est devenue « de plus en plus éthique, respectueuse de l’environnement et rationalisée. Les chasseurs ont appris à vivre avec les autres utilisateurs de la nature. » Et d’insister sur le rôle social, « un rôle de vigilance », car s’il y a encore du gibier « c’est bien parce qu’il y a des chasseurs qui gèrent et protègent. On ne peut pas aujourd’hui parler de ruralité et de relation entre métropole et monde rural sans évoquer la chasse ! » Bref, pas de quoi en faire un fromage ou une terrine. Encore moins un croque-monsieur.


La 7e édition de Chasse et Vénaison aura lieu le 10 novembre. Cette journée (et nocturne) s’organisera autour d’un grand concours de la meilleure terrine artisanale, reservé au chasseurs et à leurs compagnes. Le fief de la Fédération des chasseurs de Côte-d’Or a attiré plus de 3 000 personnes l’an passé. En voici l’alléchant programme :

11h : concours de terrines de gibier
14h-17h : Rencontres Féminines Hôtelières : recettes de gibier réalisées par les élèves de lycées hôteliers.
14h30-18h30 : dégustations gratuites de terrines
18h30 : Résultats et remise des prix
18h30-20h : recettes réalisées en public par des chefs, dégustation accords mets/vins avec l’Association des Sommeliers de Bourgogne.
À partir de 19h : fanfare de sonneurs de trompes de chasse