Jean-Marc Brocard fait entrer le chablis (et Vincenot) aux Hospices de Beaune

Le vigneron Jean-Marc Brocard fait don d’une vingtaine d’ares de chablis premier cru Côte du Léchet aux Hospices de Beaune. Cette fois, c’est confirmé, le célèbre domaine beaunois balaie désormais la Bourgogne du sud… au nord.

Par Dominique Bruillot

Jean Marc Brocard
Jean Marc Brocard – ©D.R

Emblématique vigneron du chablisien, Jean-Marc Brocard a fait son brillant parcours au contact du kimmeridgien, au point de devenir l’un des plus importants exploitants de l’appellation chablis. Il est donc l’un des grands acteurs du « chablis boom » qui, le temps d’une génération, a fait un bon de la confidentialité paysanne à la notoriété mondiale d’une marque.

Aujourd’hui, Jean-Marc Brocard passe la main, à son fils Julien notamment. Porté par des valeurs humanistes, il se plaît de plus en plus à rappeler que ses racines familiales sont aussi du côté de la Côte-d’Or terrienne, viticole, mais pas seulement. Il y a en effet du Vincenot qui coule dans les veines des Brocard, et inversement. Dans les branches de l’arbre généalogique, on retrouve ainsi une Claudine Vincenot et… une Claudine Brocard.

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Portrait de Vincenot – Patrick Grillot

Cet attachement à la Bourgogne au sens le plus large, il vient de le concrétiser en faisant don d’une parcelle d’une vingtaine d’ares aux Hospices de Beaune, une chablis premier cru Cote de Léchet. « Ce n’est pas une surprise, je m’y préparais depuis un moment », commente le vigneron, « Roland Masse, l’ancien régisseur des Hospices m’avait convaincu de le faire. »

C’est donc à Ludivine Griveau, qui vient de succéder à Roland Masse à la tête du domaine beaunois, qu’est revenu le plaisir de choisir la parcelle parmi deux proposées. L’histoire ne dit pas encore si la cuvée portera le nom de Brocard ou de Vincenot, le prénom de Claudine ou Jean-Marc: elle raconte que les Hospices de Beaune, déjà présents dans le sud de la Bourgogne avec un (excellent) pouilly-fuissé, ont désormais pris pied dans le nord.

Et c’est tant mieux pour l’unité et la visibilité de nos terroirs.