Le Châtillonnais au pas de l’âne

Ici, point de Stevenson ni de Cévennes, mais un original et dépaysant « week-end trappeur » pour découvrir les richesses naturelles du Pays Châtillonnais, au pas de l’âne. Bivouac au coin du feu et évasion garantis.

Voyage avec un ane

« Depuis 14 ans, nous avons fait le choix avec ma femme de construire notre vie, de vivre et de travailler au pays…  » Ce pays, c’est le Châtillonnais, viscéralement attaché au cœur de Bruno Roger. Et faire partager cette passion est un plaisir: « Nous sommes animateurs de métier et de formation. On a voulu très tôt promouvoir le tourisme en milieu rural, en utilisant l’âne comme support d’activité. C’est un vrai compagnon, en plus il représente un soutien pédagogique intéressant pour les enfants. Aujourd’hui, nous avons 11 ânes de portage. Ce sont des alliés précieux pour découvrir l’intimité des paysages du Châtillonnais. On se déplace au pas de l’âne, un rythme complètement adapté à ce genre de randonnée pour une immersion progressive dans le territoire. »

Diagonale verte

Et des balades, il y en des tas à faire: « Nous proposons diverses formules. C’est comme ça qu’est venue l’idée de faire des sorties thématiques, et notamment ce “week-end des trappeurs”. Il s’agit d’une rando accompagnée, complètement encadrée, pour laquelle on part deux jours sous une tente nomade, on cuisine au feu de bois. C’est un concept très intéressant pour une petite parenthèse toujours très intimiste, sachant que l’on n’emmène pas plus de 4 à 6 personnes à la fois. Le ressenti des participants est fabuleux: on se plonge dans une ambiance un peu hors du temps, pour un retour à une vie de nomade, loin de ses habitudes et de ses repères habituels. Au terme de la première journée de marche, on installe le camp et on se laisse porter petit à petit, à la lueur des flammes, au cœur de la nuit. L’avantage, c’est que cette rando-trappeur ne nécessite aucune technique particulière. »
Dans les années qui viennent, le Châtillonnais devrait accueillir un Parc national de forêt feuillue de plaine. C’est pour promouvoir cette démarche de reconnaissance que Bruno Roger multiplie les initiatives. Il s’est par exemple associé au centre d’initiation à la nature d’Auberive en Haute-Marne pour proposer un autre concept, la Diagonale verte: « Il s’agit cette fois de séjours de quatre jours, toujours en itinérance et toujours avec des ânes, pour découvrir le territoire plus en profondeur encore. » Le rendez-vous est annuel, la prochaine édition étant annoncée du 29 mai au 1er juin entre Arc-en-Barois et Grancey-le-Château. Qu’on se le dise!

La « Rando-Trappeur » en pratique: 118 euros par personne tout compris pour tout public à partir de 10 ans; prévoir une tenue vestimentaire adaptée, un sac de couchage et un tapis de sol. Prochaines sorties du 26 au 27 juillet, du 16 au 17 août, du 27 au 28 septembre.

Tél.: 03.80.93.29.25 – [email protected] – www.aniers-en-chatillonnais.org
Photo: Bruno Roger