Les bons conseils font les bons comptes

Olivier et Angeline Guilloux, nos chroniqueurs en gestion patrimoniale, passent à l’action. Trois questions pour ce numéro ont retenu leur attention. L’une sur l’immobilier, les autres sur de l’épargne. Morale de l’histoire : les bons conseils font souvent les bons comptes…

Représentants régionaux d’IFB France, Olivier et Angeline Guilloux ont pour mission de protéger vos économies et de valoriser votre patrimoine. La promesse est engageante. © Christophe Remondière

Par Olivier et Angeline Guilloux
Pour Dijon-Beaune Mag #69

Je vais investir dans un appartement à Dijon pour le louer. Un ami m’a dit que la loi Pinel a été reconduite, mais sous certaines conditions. Pouvez-vous m’expliquer ?
Effectivement la loi Pinel a été reconduite sur quatre ans, jusqu’à fin 2021, ce qui est une très bonne nouvelle. En pratique, les avantages fiscaux liés à l’investissement restent inchangés, et permettent de récupérer, en réduction d’Impôts, 18% de l’investissement sur neuf ans. Seules certaines conditions d’éligibilité relatives aux zones Pinel évoluent.
L’objectif est de stimuler la construction de logements neufs dans les zones dites « tendues », c’est-à-dire là où la demande locative est supérieure à l’offre uniquement. Pour autant, avant tout investissement, il faut impérativement vérifier certains critères. D’abord le prix, pour éviter les biens proposés à la vente qui sont sur-évalués par rapport à la réalité du marché immobilier local. Ensuite l’emplacement dans la ville choisie, les prestations du bien, sa conception, l’environnement économique, social, démographique, écologique, etc. Enfin, avoir les chiffres clés des caractéristiques du marché locatif de la ville choisie (vacance locative, construction…) Une étude factuelle et précise menée par un conseiller en gestion patrimoniale, habilité à travailler avec Le Laboratoire de l’Immobilier, pourra vous donner l’ensemble de ces éléments, et valider la qualité de l’investissement envisagé.

Mon fils débute sa vie active et j’aimerais qu’il mette de côté en vue d’un achat immobilier. Un compte épargne logement (CEL) est-il envisageable ? D’ailleurs, quel est la différence avec un PEL ? Je suis un peu perdue…
Constituer une épargne en vue d’un achat immobilier est effectivement la bonne démarche. Il y a plusieurs manières de procéder. Pour répondre à votre question, le CEL et le PEL sont cumulables et présentent quelques différences : le Plan d’Épargne Logement (PEL) est un compte bancaire réglementé, avec obligation de verser un minimum de 45 euros par mois (ou 540 euros par an). Il permet d’obtenir un prêt bancaire avec un taux « bonifié » de 2,20 %… bien moins intéressant qu’un prêt classique (environ 1,50 % sur 25 ans actuellement !) Sa rémunération est, pour les contrats ouverts depuis août 2016, de 1 % brute par an, assujettie aux Impôts (sur sa Déclaration de Revenus annuelle) ainsi qu’aux Prélèvements Sociaux (17,2 %).Le rendement effectif des PEL est donc systématiquement inférieur à celui d’un Livret A (0,75%)…
Le Compte Épargne Logement (CEL) est lui sans obligation de versement mensuel. Il permet d’obtenir un prêt avec un taux « bonifié » de 2 %, ce qui est, comme pour le PEL, assez peu intéressant … Sa rémunération est de 0,50 % nette par an (pas d’Impôts ni de Prélèvements Sociaux), ce qui lui attribue la triste place du contrat d’épargne le moins bien rémunéré.
Vu ces éléments, je reste donc sceptique sur l’utilité des PEL et CEL actuellement. D’autres solutions d’Épargne sont envisageables, notamment l’Assurance Vie, qui permet d’allier des rendements plus élevés, une fiscalité avantageuse, et une totale disponibilité de l’épargne pour son projet d’acquisition. À noter qu’il est important de vérifier la qualité des fonds proposés ainsi que le mode de gestion du contrat. Aussi, un professionnel de la gestion de patrimoine saura vous conseiller sur de la gestion déléguée, vous permettant d’obtenir un rendement de plus de 4 % annuel, net de fiscalité et de frais de gestion.

Mon frère employé viticole garde tout son argent en liquide, chez lui, et n’a aucun placement. Cela m’inquiète un peu… Y’a-t-il une solution plus rationnelle et moins risquée ? J’aimerais lui faire entendre raison…
Je vous rassure, il y a des solutions bien plus rationnelles et surtout bien moins risquées ! Le risque principal pour votre frère étant le vol ou l’incendie (malheureusement, cela arrive régulièrement). Le plus grave cependant, en réalité, est qu’il perd de l’argent en le gardant chez lui ! L’inflation (augmentation du coût de la vie calculée par l’INSEE) a été de 1,19% en France en 2017.
Ce qui veut dire qu’un placement d’épargne ayant un rendement inférieur à 1,19% (par exemple le Livret A) lui fait perdre de l’argent tous les ans ! Il détruit donc son patrimoine et la valeur de son travail en gardant chez lui son argent… dommage. S’il souhaite garder une sécurité sur son épargne, il existe plusieurs solutions adaptables à ses besoins et ses projets, en lui procurant des rendements supérieurs à l’inflation. Les supports sont variés : épargne liquide sécurisée, immobilier, œuvres d’art… Le plus simple étant que je puisse rencontrer votre frère afin de pouvoir recueillir ses besoins, ses objectifs, et surtout répondre à toutes ses questions.


Olivier GUILLOUX
Responsable régional IFB France
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www.ifb-france.com