Bouchard Aîné & Fils: toucher c’est goûter

Bouchard

Bien avant d’être des négociants en vins, les Bouchard furent des drapiers. Remontant le fil de sa propre histoire, Bouchard Aîné & Fils va placer le week-end de la « Vente » sous le signe des vins haute couture et du sensoriel. Les lecteurs de Dijon-Beaune Mag pourront même accéder à des conditions privilégiées à la dégustation d’un beaune 1er cru Clos du Roi… 1962!

Par Dominique Bruillot
Photos : Maison Bouchard Aîné & Fils

Des raisons de comparer le vin et la haute couture, il y en a des milliers, ainsi que l’explique par ailleurs Jacky Rigaux. Mais la maison Bouchard Aîné & Fils en a une que les autres n’ont pas forcément: jadis, au milieu du XVIIIe siècle, les Bouchard étaient des drapiers.

Sans le savoir, ou plutôt sans calcul, on avait déjà abordé ici la troublante question de ce parallèle: la « rampe du toucher » n’est-elle pas l’élément fort du Parcours des cinq sens ® qui participe depuis quelques années, de l’identité même de la maison beaunoise?

Donc, pour cette 154e édition de la Vente, Bouchard Aîné & Fils attaque frontalement (et plutôt sensuellement) le projet d’un rapprochement opportun entre le plus « texturé » de nos liquides et les tissus les plus souples.

« Quatre accords mets et vins spécialement élaborés étofferont cette étonnante exploration de l’univers sensoriel des visiteurs », assure-t-on, en promesse d’une dégustation aussi « unique qu’originale […] pour une immersion totale entre le monde des tissus et du vin. »

Cela se passera dans les magnifiques caves de l’hôtel du Conseiller du Roy où siège Bouchard Aîné & Fils, le samedi et le dimanche, de 10 à 18 heures. Au programme, une dizaine de vins dont un grand cru (corton cuvée du Docteur Peste des Hospices de Beaune 1998) et un bijou sorti du fin fond de la cave et au vécu plus que respectabl : un beaune premier cru Clos du Roy 1962.

Un soyeux beaune 1er cru Clos du roy 1962

De ce dernier, parlons-en justement, en reprenant les propos de Jacky Rigaux.

«  »Difficile d’arriver après 1961, millésime exceptionnel », aimait à rappeler Henri Jayer. 1962 est cependant un grand millésime, ce qui lui a permis de vieillir harmonieusement et d’arriver à son apogée aujourd’hui, apogée qui pourra sans doute se prolonger de nombreuses années encore.

Les vendanges débutèrent le 6 octobre, par très beau temps. Les raisins étaient bien mûrs, sains, avec un joli millerandage, gage de couleur et de complexité. Les vins eurent d’emblée de belles robes, des arômes de grande élégance, très floraux, une bouche charnue, à la texture prometteuse, à la longueur remarquable, avec une belle vivacité, l’assurance d’un bon vieillissement… Aujourd’hui, les vins issus des plus beaux climats, dont le Clos du Roy sur Beaune, offrent une chair savoureuse et déploient une remarquable texture soyeuse. »

* Dégustation gourmande (avec accords mets-vins): 40 euros.
Tarif privilégié pour les lecteurs de Dijon-Beaune Mag: 36 euros sur présentation du magazine à l’entrée.
Tél. : 03.80.24.24.00