Municipales, candidats sur le gril : David Lanaud du Gray (Dijon)

© Jean-Luc Petit
© Jean-Luc Petit

Avec son éternel panama vissé sur la tête et son sourire narquois, il est passé en quelques semaines du statut de « trublion » à celui de « trouble-fête ». Désigné «Coluche dijonnais» par le magazine L’Express, notre franc-tireur, au contraire de l’humoriste à salopette rayée, a maintenu sa liste « Dijonnons ensemble » pour le meilleur et pour le rire. Un peu d’humour et de dérision qui ne feront pas de mal à la campagne, mais risquent de faire grincer quelques dents(*).

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Quelle serait votre définition de « l’art de vivre » ?
En 140 signes ?? Impossible de définir l’art de vivre en si peu de lettres… Quelques mots : Profiter, partager, rire, solidarité, bonheur, bien manger, se rassembler, s’aimer.

Selon vous, existe-t-il un art de vivre « à la bourguignonne » ? Si oui, comment le qualifieriez-vous ?
Oui, il est plein d’authenticité, de traditions, de chaleur et sans chichis ! Et forcément autour d’une bonne bouteille de vin de la région. La vraie vie quoi ! L’antithèse du bling-bling.

Si la loi Evin venait finalement à interdire Internet comme support de communication pour le vin, seriez-vous prêt à monter au créneau avec votre écharpe de maire ?
Ah maudite loi Evin… Oui pour sûr ! Mais quel est l’élu qui s’oserait à dire non en étant candidat en Bourgogne en période électorale sur un tel sujet ?

Les vins de Bourgogne sont de plus en plus chers, les prix des vignes s’envolent… Faut-il mettre en place des mesures pour protéger la transmission des domaines viticoles au sein des familles bourguignonnes ?
C’est un peu frustrant en effet… Malheureusement, je suis candidat à l’élection municipale de Dijon, pas à la présidence de la République française ! [sic]

Symboliquement, le gigot du dimanche incarne les vertus familiales traditionnelles. Sacrifiez-vous volontiers à cette tradition dominicale ? Le cas échéant, quelle bouteille ouvrez-vous pour l’occasion ?
Pas d’alcool pour moi le dimanche. C’est mon jour d’abstinence. Je suis plutôt brunch ce jour-là. J’adore le concept du buffet à partager combinant petit-déjeuner et déjeuner.

Etes-vous capable de préparer un plat qui fera l’unanimité et pour lequel personne ne pourra contredire votre savoir-faire culinaire ?
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, on me dit que je me débrouille pas trop mal. J’ai un style plutôt « cuisine bistrot » simple mais élaboré avec de bons produits frais achetés sur le marché.

Dijon, Nuits et Beaune sont des villes proches, mais très différentes. Selon vous, qu’est-ce que votre commune possède que les deux autres n’ont pas ?
Beaune et Nuits n’ont pas la chance d’avoir une candidature dans le style de la mienne, qui permet de casser les codes et d’interpeller sur un ton nouveau ce que nos politiques ne voient plus.

Escargots pour tous : entre un escargot d’origine africaine (Helix aspersa aspersa ou petit gris) élevé en Bourgogne et un escargot de Bourgogne (Helix pomatia) élevé en Hongrie, lequel préférez-vous ?
Je préférerais un escargot en Bourgogne élevé en Bourgogne. Je vous rappelle que je suis un fervent défenseur du « Made in Dijon »

Dans la ville où vous êtes candidat, quel est selon vous le monument qu’il faudrait sauver en priorité, et pourquoi ?
Il faudrait surtout rapatrier la tour Eiffel à Dijon ou en construire une copie à l’échelle de la ville pour rendre hommage au génie dijonnais le plus connu au monde.

Dijon et sa moutarde, Nuits et sa Côte, Beaune et ses hospices… Les clichés ont la vie dure, faut-il s’en débarrasser pour les dépasser ?
Il faut réussir à conserver la richesse de notre histoire et de notre patrimoine tout en créant de nouveaux pôles d’attractivité qui donneraient une image plus moderne de Dijon.

Je suis un touriste qui arrive dans votre ville par le train. Dès la sortie de la gare, qu’est-ce qui me fait dire que je suis dans une commune douée pour l’art de vivre ?
Justement rien ! Il faudra y travailler. C’est important et fort dommage parce que c’est la première image que tous les touristes ont de Dijon en sortant de la gare. Elle doit donner envie immédiatement.

Vous venez d’être élu et vous fêtez ça avec vos proches : où, comment, avec qui et avec quoi ?
Ce serait une victoire collective. Je la fêterai avec tous les habitants sur toutes les places de la ville. Tout le monde amènera à boire et à manger pour la fêter ensemble.

A 41 ans, ce chef d’entreprise (directeur général du cabinet d’études de marché BP Est) s’est autoproclamé chef du parti de « L’amour de Dijon ». On le découvre ici attablé au restaurant Little Italy, prêt à mordre à pleines dents dans une campagne qui s’annonce croustillante. Attention à l’os, quand même !

(*) Les candidats sont présentés un à un, chaque jour, dans l’ordre alphabétique pour Dijon, puis Nuits-Saint-Georges puis Beaune.

 

 

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