Où est la viande française ?

© Fotolia
© Fotolia

Les agriculteurs sont une nouvelle fois en colère. Ils se sont donnés rendez-vous aujourd’hui en fin de journée au Lac Kir. Ils iront ensuite rendre une visite « de courtoisie » aux grandes surfaces, restaurateurs, fast-foods, afin de procéder à des contrôles d’étiquetages des viandes et des plats préparés.

Ils en ont en ce moment des motifs de mécontentements les agriculteurs ! Aujourd’hui, pas de revendications concernant la PAC, l’interdiction de l’agrainage, ou encore plus récemment l’écotaxe. Non. Cette fois, c’est la filière des éleveurs bovins qui va se mobiliser à Dijon. En jeu : la traçabilité de la viande dans les grandes surfaces, chez les restaurateurs privés et chez les grossistes alimentaires, ainsi que la cohérence des étiquetages.

« Effectivement, les agriculteurs ont des raisons d’être mécontents, mais nous allons prendre les problèmes les uns après les autres.« , confie Dominique Guyon, qui sera à la tête du rassemblement à 17h au Lac Kir avec ses collègues de la FDSEA 21, des Jeunes Agriculteurs et de la Fédération Nationale Bovine. « On ne comprend pas. Alors que la production reste encore bien inférieure aux besoins en terme de consommation, les éleveurs voient, depuis des semaines, les prix de la viande baisser dans les cotations départ ferme. Alors que GMS, restaurants, grossistes, fastfood… mettent en avant l’utilisation et la vente de viande française, les enseignes utilisent de la viande d’importation… ».

Ils ne comprennent pas et surtout ne décolèrent pas. L’opération qui doit se dérouler dans le calme va les amener aux portes des grandes surfaces, chez des restaurateurs privés ou des enseignes de fast-food. Leur but : rappeler qu’en matière de législation, il y a des règles à respecter pour ne pas tromper le consommateur sur l’origine des produits.

Depuis « l’affaire Spanghero », on sait maintenant que des failles existent. Reste à savoir si la filière française a les moyens de rivaliser avec les filières internationales. En terme de qualité, c’est une évidence. Pour ce qui est des coûts, il ne faudrait pas que des soupçons sur la réalité des approvisionnements biaisent le débat.