Thierry Dubois, le « monsieur nationale » de Vintage Bel Air

Il est l’histoire vivante des routes de France. Thierry Dubois est aussi de plein pied dans le projet Vintage Bel Air, ce grand parc touristique « unique en Europe » dédié à la feue Nationale 6 et aux voitures anciennes, sur les hauteurs de la Rochepot. Les organisateurs viennent de présenter ce grand projet qui démarrera en 2018. Rencontre « on the nationale again »

Par Michel Giraud
Pour Dijon-Beaune #64
Photo : Jean-Luc Petit

À la maison de la presse de Saulieu, le tome 2 des Aventures de Jacques Gipar s’affiche en best-seller. La Route des Capucins, dont l’intrigue se déroule au cœur du Morvan, est signé Thierry Dubois. Il met en scène Gipar, journaliste et chroniqueur judiciaire, en route sur les mythiques Nationales 6 et 7 au fil de ses aventures : « Au début, je cherchais des idées de dessins, puis je suis tombé amoureux de ces routes nationales, synonymes d’évasion », explique-t-il naturellement.

Voilà maintenant vingt-cinq ans que Thierry Dubois, élevé à la bonne école par un papa dans les travaux routiers, travaille « par pure passion » sur l’histoire de ces axes immortels. Et ne manque jamais de revendiquer son « asphaltophilie » : « J’aime être sur ce bitume. C’est là où je suis le plus tranquille, j’ai le temps de réfléchir à des scénarios de BD. Surtout, j’y fais des découvertes permanentes. »

Alors, autant l’écouter quand il porte un regard sur cette vintage mania qui nous entoure. « Avant, vous alliez sur un vide-grenier sans prétention. Aujourd’hui, c’est devenu un lieu hyper tendance. Parce que le présent n’est pas drôle et le futur incertain, le passé devient un refuge confortable. » C’est donc aussi valable pour l’auto de collection, qui, d’une manière ou d’une autre, nous renvoie à nos souvenirs d’enfance.

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Du conseiller à l’investisseur

Tous ces souvenirs, Thierry Dubois les a compilés après des kilomètres de recherches. À la clé, une documentation colossale et un statut (pas volé !) de bible parlante de la Nationale 6. Pour Jacques Le Disez, président fondateur du groupe d’investisseurs porteurs du projet, la chose était limpide : le revival de Bel Air, au cœur du Beaunois, se ferait avec Thierry Dubois ou ne se ferait pas ! Emballé, ce dernier est d’ailleurs vite passé du simple statut de consultant historique à celui de financeur : « Tout de suite, j’y ai cru à fond. Ce parc est terriblement dans l’air du temps, il n’a aucun équivalent. Et, croyez moi, il va ratisser large ! La N6 parle à tant de monde, et pas seulement aux collectionneurs », constate avec plaisir le Parisien, par ailleurs « toujours surpris de l’accueil que l’on me réserve. Les riverains sont terriblement attachés à ce patrimoine, qui signifie tant de choses. Puis, cette route est un vrai bonheur, elle est restée telle qu’elle était il y a 50 ans. » Un temps que les moins de vingt ans pourront bientôt connaître, on the nationale again.


Bel-AIr 2018 !

© Vintage Bel Air

Vintage Bel Air, c’est ce parc d’animations d’une trentaine d’hectares créé par Jacques Le Disez, au lieu dit de Bel Air, sur les hauteurs de la Rochepot. Un haut-lieu de la légendaire N6, avec son ancien motel immortalisé dans Le cercle rouge de Melville. Au menu : retour aux Sixties, voitures anciennes, boutiques, etc. « Le travail administratif touche à sa fin, détaille Thierry Dubois, l’un des quarante actionnaires. Les travaux vont pouvoir débuter. Mais il faut savoir que nous sommes dans une zone Natura 2000, et qu’on ne peut travailler qu’en hiver. Actuellement nous sommes en pleine phase d’architecture, pour figer toutes les idées. Les travaux devraient débuter à la fin de l’automne prochain pour une ouverture de la première tranche espérée à l’été 2018. » Rendez-vous est pris.

Plus d’informations sur le site de Vintage Bel-Air