Coup de foudre à Tonnerre

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Le premier long-métrage de Guillaume Brac, Tonnerre, sort aujourd’hui en salles. Tourné, comme son nom l’indique, dans l’Yonne, il met en scène un rockeur désireux de se mettre au vert chez son père fantasque et qui tombe amoureux fou. Mais à Tonnerre comme ailleurs les histoires d’amour finissent mal…

C’est un film tourné à Tonnerre et écrit pour Tonnerre par Guillaume Brac qui y a des attaches familiales : le premier long-métrage du réalisateur d’Un monde sans femmes – un moyen-métrage   est profondément enraciné dans la ville de l’Yonne. Gaëlle Laurent, de la commission du film de Bourgogne explique que cela fait deux ans environ que Guillaume Brac est entré en contact avec cette structure régionale d’aide à la production de films, qui accompagne aussi bien les réalisateurs dans le repérage de lieux de tournage, la mise en contact avec des techniciens et comédiens locaux mais peut également apporter une aide financière : 200 000 euros dans le cas de Tonnerre.

L’histoire est celle de Maxime – joué par Vincent Macaigne, acteur fétiche de Brac – rockeur sentimental venu se reposer chez son père fantaisiste – joué par Bernard Menez –  et qui tombe fou amoureux de Mélodie – Solène Rigaud – une jeune journaliste venue faire son portrait. Mais la romance tourne au drame, mettant en scène le quatrième personnage du film : Tonnerre. « La touche d’étrangeté est directement inspirée par la ville de Tonnerre et son atmosphère un peu gothique, mystérieuse, avec ses vieilles pierres, ses maisons abandonnées, ses réseaux de galeries souterraines, ses rumeurs de messes noires. Cette ville est restée comme figée dans le passé. Le climat qui y règne a été un des moteurs de l’écriture« , confie d’ailleurs le réalisateur. « Tonnerre est très bien montrée« , se félicite Gaëlle Laurent.

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©D.R.

Le tournage a duré 39 jours de décembre 2012 à janvier 2013, entre Tonnerre, le lac de Chaumeçon, et un peu de Morvan… Quel est l’intérêt pour la Région Bourgogne de soutenir financièrement un tel projet ? Outre des retombées économiques (hôtellerie, restauration…) induites par la présence quasi non-stop d’une équipe (une quarantaine de personnes pour Tonnerre), l’embauche de personnel (techniciens et comédiens) locaux fait partie du cahier des charges. « C’est aussi le pari de suivre un réalisateur qui a le vent en poupe, qui a reçu de bonnes critiques dans les Inrocks ou Télérama… » appuie Gaëlle Laurent. Tonnerre fait partie de la sélection officielle du Festival de Locarno, un bon début pour ce long-métrage icaunais. Dernière info et non des moindres : Hannibal, le chien comédien de Bernard Menez dans le film a été si convaincant qu’il a déjà trouvé d’autres engagements !