Vidocq s’invite à Beaune

C’est à un poids lourd du cinéma français, héritier d’une longue saga familiale d’acteurs que le Festival du film policier à Beaune rendra hommage cette année. Claude Brasseur sera là, Vidocq aussi.

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Sa filmographie est à elle seule une bible du cinéma français. De père en fils, chez les Brasseur on crève l’écran, parfois avec des balles. Il n’est donc pas étonnant, dans la lignée d’un Chabrol, de retrouver ce monstre sacré du grand écran en tête d’affiche du Festival du film policier, fin mars. Beaune va rendre hommage à Claude Brasseur, cette septième édition a donc déjà des allures de grand millésime. Un avis partagé bien évidemment par son organisation…

Communiqué. « Monstre sacré, artiste populaire à l’affiche de plus de 90 films, figure reconnue, géant du théâtre, Claude Brasseur, avec sa voix reconnaissable entre toutes, fait partie du patrimoine artistique français depuis plus de 50 ans, montrant ainsi que le talent est source de notoriété.

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Claude Brasseur – photo DR

En parallèle d’une riche carrière sur les planches, Claude Brasseur a tourné dans un nombre impressionnant de films, dont de nombreux polars. Après avoir incarné un inspecteur de police dans Les yeux sans visage de Georges Franju (1959), on le retrouve à l’affiche de Lucky Jo de Michel Deville (1964), et la même année dans Bande à part de Jean-Luc Godard. Il devient également une figure très familière des téléspectateurs, en endossant les habits du reporter Rouletabille dans Le mystère de la chambre jaune (1965) et ceux de l’ancien bagnard devenu chef de la police François Vidocq dans Les nouvelles aventures de Vidocq (1971-1973).

Puis on le retrouve notamment à l’affiche de Du rififi à Paname de Denys de La Patellière (1966), Un cave de Gilles Grangier (1971), Les seins de glace de Georges Lautner (1974), aux côtés de Mireille Darc et Alain Delon. En 1979, il interprète le commissaire Jacques Fush dans La guerre des polices de Robin Davis, rôle qui lui vaut le César du meilleur acteur. Il tourne deux fois sous la direction de José Giovanni, d’abord dans le rôle d’un innocent injustement condamné à mort dans Une robe noire pour un tireur (1980) puis dans le film d’aventure et d’espionnage Les loups entre eux 1985). Cette année-là, il retrouve Jean-Luc Godard pour Détective. Il s’illustre également dans plusieurs comédies à grand succès populaire, comme les films d’Yves Robert Un éléphant ça trompe énormément (1976) et Nous irons tous au paradis (1977), ou encore La boum 1980) de Claude Pinoteau et Camping de Fabien Onteniente (2006), etc. Le Festival du film policier de Beaune est heureux de célébrer Claude Brasseur et de lui rendre l’hommage qu’il mérite. »