Vinéales, treizième millésime pour la « famille Viti »

Les étudiants du lycée viticole de Beaune pilotent pour la treizième année le salon Vinéales. L’occasion de resserrer les liens vineux dans la grande famille de la « Viti », sous le parrainage de Mathilde Grivot et Bruno Vuittenez. Léa Bonneau, de la commission communication, s’occupe de la visite guidée. Rendez-vous les 7 et 8 avril !

Par Alexis Cappellaro
Photos : Michel Joly

Pour Dijon-Beaune Mag #69

Ils ont hâte d’en découdre, les étudiants du BTS Technico-Commercial du lycée viticole. Vinéales, c’est la concrétisation de mois d’efforts et la promesse de plaisirs que personne ne boude. Cela permet surtout à ces futurs viticulteurs, maîtres de chais et autres technico-commerciaux, de puiser dans l’expérience de leurs ainés. Car les invités sont tout simplement des anciens élèves, chargés de relier vin, culture et gastronomie le jour de l’événement (et le reste du temps, on vous rassure) sous les halles beaunoises. Que personne ne s’y trompe, la Viti est ce qui les lie.

Histoire commune

Ce point de départ et cette histoire commune promet de belles retrouvailles à chaque édition. Pour 2018, une trentaine de viticulteurs se réunira au nom du vin le week-end du 7 avril. C’est un joli clin d’œil : l’événement sera parrainé par Mathilde Grivot, viticultrice à Vosne-Romanée, et son ancien professeur Bruno Vuittenez, membre fondateur de l’événement, grand spécialiste de l’œnologie aujourd’hui aux prémices de la retraite. Sous la bienveillance d’Hélène Puissant, professeure référente de son état, Vinéales mettra en situation concrète les jeunes étudiants pour les confronter aux exigences de leurs futurs métiers. Ils ont déjà composé avec la recherche pas toujours évidente de partenaires et de relais, la création d’opération de communication, la recherche de financement… Bref, la vraie vie.

La récompense sera à la hauteur. Notamment au niveau de la programmation culturelle, un marqueur fort de l’identité de Vinéales. Dégustation de vins avec une mise en scène (et projection !) de divers extraits de films français et internationaux, accords vins et desserts, présentation de whiskys, savoureuse offre de restauration locale…Sans parler de l’incontournable balade urbaine, sur le thème original… du phylloxéra (lire ici bas). La terrible maladie est, bien malgré elle, la première pierre de la Viti. Vinéales, c’est promis, revient toujours aux origines.


Léa, pourquoi la Viti ?
Je n’ai pas de famille dans le monde du vin, mais j’ai une famille qui aime le bon vin ! Après l’obtention de mon BAC ES, j’ai découvert la Viti en me documentant sur internet. J’ai tout de suite accroché avec le BTS axé sur le commerce. 

Comment est organisée votre association et quelle est votre fonction ?
Nous sommes divisés en 5 commissions : viticulteurs, gastronomie, culture, sponsors et communication. Je suis chargée de la création de l’affiche de cette nouvelle édition, avec mes quatre autres camarades, nous démarchons divers journaux et radios, pour qu’ils acceptent gentiment de nous aider à promouvoir notre événement ! 

« Phylloxéra, mon amour ». C’est un peu osé comme balade…
La création de ce lycée doit sa fondation en 1884 à la crise phylloxérique. La filière viticole de l’époque a plébiscité la création d’une école dédiée à l’expérimentation agricole et viticole , notamment pour trouver des moyens de lutte et de prévention contre le phylloxéra. C’est assez paradoxal, mais sans le phylloxéra, ce lycée n’existerait peut-être pas aujourd’hui !

Au-délà de la simple représentation, quelle est la valeur ajoutée de parrains ?
Notre parrain a une importance toute particulière. Bruno Vuittenez, notre professeur d’œnologie, et l’un des créateurs historiques des Vinéales. En cette fin d’année, il prendra sa retraite. Il fermera le chapitre de plus de 30 ans d’enseignement. C’est un homme passionné, impliqué, intéressant et doté de connaissances incroyables dans des domaines très variés. Il nous paraissait évident de le choisir comme parrain. Nous lui avons demandé de choisir son binôme et il a désigné Mathilde Grivot, viticultrice au domaine éponyme de Vosne-Romanée, qui, outre le fait qu’elle fut elle-même élève de M.Vuittenez, n’a jamais cessé d’entretenir des liens avec le lycée.

Vinéales, c’est donc avant tout une grande réunion de famille. Sentez-vous un attachement particulier des anciens élèves ?
C’est effectivement l’essence même de notre salon !  Nous avons de nombreux « habitués » tant dans les exposants que dans les visiteurs, tous passés par La Viti , et qui attendent avec plaisir ce qui est devenu pour eux un rendez-vous. Mais au-delà de ces retrouvailles, les Vinéales c’est aussi un salon qui a pour but de faire connaître La Viti au plus grand nombre, au travers non seulement des domaines présents et de leurs vins, mais aussi de l’investissement professionnel d’une classe entière et des nombreuses activités proposées tout au long des deux jours. C’est aussi cela, l’esprit de la Viti. 

Le mythe des « fils de » et « filles de » à la Viti a la peau dure. Qu’en-est il ?
Elle accueille au contraire plus que jamais des jeunes de tous horizons ! Cette ouverture permet des échanges nombreux et fructueux entre ceux issus du monde viticole et ceux que la filière a attirés.


Samedi 7 avril (18h-22h) et dimanche 8 avril (10h-18h), sous les Halles de Beaune
Entrée 8 euros (verre sérigraphié offert).