L’éditeur dijonnais Louis Faton n’est plus

Archéologia et Le Petit Léonard sont orphelins. L’éditeur dijonnais Louis Faton vient de nous quitter, à l’âge de 92 ans. François Rebsamen lui rend hommage.

L’existence d’une maison d’édition de livres et de revues de cette nature est suffisamment rare en province pour être saluée. Sans faire de bruit, les éditions Faton ont ainsi fait de l’archéologie et de l’objet d’art de fabuleux outils de transmission du savoir auprès de plusieurs générations de passionnés.  Une cinquantaine de personnes y travaille avec un grand professionnalisme. L’incontestable dénominateur commun de cette belle aventure éditoriale, son âme entre les lignes, c’est Louis Faton, son fondateur, dont nous apprenons la disparition. Touché par cette annonce, le maire de Dijon a réagi.

Réaction de François Rebsamen :

« J’ai appris avec tristesse le décès de Louis Faton, survenu vendredi. Le fondateur et dirigeant de la maison d’édition qui porte son nom s’est éteint à l’âge de 92 ans. Ce Dijonnais d’adoption depuis les années 70 était un personnage discret, mais essentiel dans le domaine de l’édition et des beaux-arts. Nous avions d’ailleurs eu plusieurs fois l’occasion d’échanger avec passion sur la richesse des collections du musée, notamment au moment du déménagement des œuvres et du lancement des travaux.
Louis Faton avait fondé en 1972 les Éditions Faton. Aujourd’hui, cette société indépendante et familiale située à Dijon (rue Berbisey) publie 14 revues culturelles et éducatives dans les domaines de l’histoire de l’art, de l’archéologie, de l’histoire, de la culture générale, de la jeunesse et du sport, ainsi que des beaux livres et des ouvrages de prestige dans les mêmes domaines. Archéologia, Cosinus, Le Petit Léonard figurent parmi les publications mensuelles de la maison Faton.
Parmi les livres récemment publiés par cette maison d’édition dijonnaise figurent un ouvrage sur la métamorphose du musée des Beaux-Arts, un autre sur les toits polychromes bourguignons et celui sur la grande tapisserie du Siège de Dijon par les Suisses en 1513, conservée au musée des Beaux-Arts. Mais les auteurs publiés par Faton ont également écrit sur des sujets débordant largement les frontières de notre région. Cette maison d’édition, qui emploie 50 personnes, est en effet une référence nationale dans le domaine de l’art et compte parmi les entreprises qui contribuent au rayonnement de notre capitale régionale, ville d’art et d’histoire.
J’adresse toutes mes condoléances à la famille et aux proches de Louis Faton, ainsi qu’à l’équipe des éditions Faton. »

François Rebsamen, maire de Dijon, président du Grand Dijon