Nuits-Saint-Georges gagne des habitants et se projette à travers un salon conçu pour la proximité et l’artisanat. Habitat Nuits 4ème édition aide à construire l’avenir du 11 au 13 mars.
Par Michel Giraud
Photo : Clément Bonvalot
Valoriser les savoir-faire locaux en matière de construction, de rénovation, d’aménagement, d’entretien de l’habitat. Voici résumée la promesse d’Habitat Nuits, le salon de l’habitat en pays nuiton, qui s’apprête à dérouler sa quatrième édition. Une promesse d’autant plus pertinente que le territoire jouit d’une bonne dynamique en la matière.
Dans la bouche d’Alain Cartron, le maire de Nuits-Saint- Georges, le constat est encourageant: “Nous sommes globalement sur une pente positive. Notre ville a perdu des habitants durant la période allant de 1999 à 2006. Puis, nous nous sommes mis à en regagner et depuis trois ans nous sommes dans une logique de stabilisation. Nous sommes donc satisfaits.”
Un écoquartier
Le premier magistrat nuiton y voit la concrétisation de la politique menée par son équipe en ce qui concerne les équipements, les services, la création de pôles scolaires. La résultante, aussi, de la vitalité associative, sportive de sa commune. “Tout cela fait que les gens viennent s’installer ici. Ils trouvent tout ce dont ils ont besoin.”
Il est donc bien décidé à ne pas s’arrêter en si bon chemin: “Avec la communauté de communes, nous nous sommes lancés dans un programme d’aide au maintien à domicile des personnes âgées en les aidant à financer les travaux dont elles ont besoin. À Nuits-Saint-Georges même, nous avons aussi mis en place des aides à destination des habitants du centre-ville pour qu’ils puissent réhabiliter leurs façades. Nous aidons les gens à rester chez eux, à embellir leur logement, à embellir la commune. Pour l’avenir, nous prévoyons de nouvelles zones ouvertes à l’habitat, nous allons ouvrir de nouveaux terrains à la construction, sur des parcelles dont certaines sont aujourd’hui en friche. Nous avançons aussi dans notre projet d’implanter sur Nuits-Saint-Georges un écoquartier. Et ce constat positif, il est valable dans de nombreux villages environnants, où les lotissements récemment sortis de terre ont rapidement trouvé preneurs, et où il y a encore des projets.”
Proximité et long terme
L’organisation d’un salon de l’habitat en pays nuiton prend alors tout son sens. “D’autant plus qu’il s’agit vraiment d’un salon de proximité, renchérit Christian Delin, l’organisateur et président de l’association La Cabotte. Notre priorité, c’était de mettre en contact les habitants du territoire avec des professionnels du territoire (lire page suivante). Que les Nuitons apprennent à connaître l’offre qui se trouve à deux pas de chez eux, et que les entreprises du coin puissent décrocher des chantiers en local. C’est du gagnant-gagnant.”
Parmi les exposants de cette quatrième édition d’Habitat Nuits, Samuel Martin acquiesce. Lui est installé à Gilly-les-Citeaux, une entreprise familiale spécialisée dans le chauffage et l’électricité générale: “Un salon comme celui-là, c’est très important. Il faut bien se rendre compte que travailler localement, c‘est bon pour la notoriété à long terme. Il vaut mieux se faire connaître près de chez nous qu’à 50 kilomètres. Aujourd’hui, il faut être clair, un chantier local, c’est moins de temps perdu sur les routes, ce sont des frais de déplacements moins importants pour l’entreprise. À l’autre bout de la chaîne, cette baisse des frais de déplacements se ressent sur la facture du client. Après tout, avoir son artisan à côté de chez soi, c’est une réactivité accrue en cas de souci. Seulement voilà, on fait des devis sur Internet, sans se rendre compte que notre voisin aurait pu nous fournir le service que l’on recherche. C’est là que ce salon Habitat Nuits doit être un vecteur positif pour nous. Aujourd’hui, on parle de plus en plus de circuits courts dans l’alimentaire. Parlons-en aussi dans nos métiers ». À bon entendeur.
Plus d’information sur: http://www.association-la-cabotte.com/
11, 12 et 13 mars 2016, de 11 à 18 heures.
Maison de Nuits, Nuits–Saint-Georges.
Entrée libre durant les trois jours.