Le semi court toujours

La trentaine assumée, le semi-marathon de la Vente des vins a connu de l’agitation en coulisses : sa gestion est désormais dévolue à Beaune Partenaires Événements, facilitateur technique composé d’entrepreneurs locaux. Tout pour gagner en endurance.

Voilà sans doute l’un des plus gros rassemblements sportifs de Bourgogne Franche-Comté. Toutes courses confondues, plus de 9 000 athlètes se pressent à Beaune, chaque week-end de la fameuse Vente. Le « semi » beaunois a construit sa notoriété sur cette proximité avec une vente aux enchères au retentissement planétaire ; sur son parcours également, à la fois sélectif et enchanteur, tracé au milieu de quelques-uns des plus beaux climats de Bourgogne.

Il a assis sa popularité sur un habile mélange entre athlètes de haut niveau et amateurs éclairés, entre jeunes et séniors, entre coureurs ultra préparés et joggeurs déguisés. « Ce sont les valeurs que nous défendons au quotidien, pose en préambule Jean-Benoit Vuittenez (en vignette), l’adjoint au maire de Beaune en charge de la politique sportive et associative. En France, il existe des dizaines de courses sur route, il nous fallait adopter un ADN différent pour se démarquer. Nous ne sommes pas capables d’accueillir 15 000 participants comme à Marseille, alors on fait ce que l’on sait faire : on reçoit à la bourguignonne ! Cela fait maintenant deux ans que je scrute les blogs de coureurs et les réseaux sociaux les lendemains de course. Jamais, je n’y ai vu une critique. »

200 bénévoles et la Ville dans la boucle

Et ce slogan qui a lui seul résume l’état d’esprit : la passion du sport en terre de millésimes. Les quelque 200 bénévoles mobilisés pendant deux jours de courses ont tous été trouvés, comme une évidence pendant que d’autres pestent contre le manque de bonne volonté. Certains viennent là depuis des lustres. 32 éditions maintenant que le « semi » fait le plein et reçoit du tissu associatif local un soutien sans faille. Cette année annonce un changement, non pas sur la forme, mais sur le fond : « Jusqu’à présent, rapporte Jean-Benoit Vuittenez, l’association Beaune Athlé 21 portait la responsabilité juridique de l’événement. Vu le contexte et l’ampleur du moment, il semblait important que la Ville en assume la responsabilité, tout en continuant de travailler avec les associations sportives. »

Paris 2024

L’objectif de ce changement de cap, on nous l’assure, n’est pas de tendre à plus de participants. L’organisation beaunoise ne le permet pas. Restons raisonnables ! L’idée est plutôt de profiter de la notoriété du semi et de son émulation : « Jusqu’ici, tous les partenariats étaient centralisés par l’organisation. Désormais, ils seront gérés par une association Beaune Partenaires Événements, une entité autonome composée de chefs d’entreprises (lire encadré). L’objectif est de pouvoir aider tous les événements sportifs et culturels dignes d’intérêt. Imaginons par exemple que nous aurions un Beaunois à accompagner vers Paris 2024 ! »

Club affaires

Une sorte de « Club Affaires » (*), perçu par les organisateurs comme une vraie attente des acteurs économiques locaux : « On ne fait rien de neuf en soit, car nous fonctionnons comme cela depuis vingt ans, mais aujourd’hui nous voulons être plus structurés. » En filigrane, on l’a compris, lesdits partenaires pourront ainsi bénéficier d’un juste retour des choses, avec des rencontres, des échanges… Tant que cette émulation profite aux événements du Beaunois !


(*) Nicolas Fremont, directeur de Transgourmet à Levernois, est le premier président de Beaune Partenaires Événements. À ses cotés, Rémy Besozzi (directeur du Château de Gilly), Sébastien Mercey (responsable commercial NRJ Chérie FM à Chalon-sur-Saône), Eric Guyot (directeur du restaurant Crescendo à Beaune), Jean-Luc Chappuis (fondateur de Espace Copieur) mais aussi Fabrice Guy, l’ancien champion olympique de combiné nordique, un fidèle du rendez-vous beaunois.