À la table de Jean-Philippe Rameau au Cellier de Clairvaux

Pour saluer son génie et se mettre dans le contexte de son œuvre, le premier « Banquet au temps de Rameau » aura lieu ce dimanche à midi, dans le cadre du Cellier de Clairvaux. Une idée fort salivante.

Le XVIIIème siècle est celui du renouveau culinaire. Traditionalistes et modernistes se disputent la maîtrise des cuisines. On s’évertue désormais « à faire digérer et à quintessencier les viandes; à tirer des sucs nourrissants et pourtant légers, à les mêler ensemble », dixit la préface des Dons de Comus ou les délices de la table de François Marin.

Bref, en cuisine c’est un peu comme en musique : tout est question de d’harmonie et de nuances. Un art dans lequel le compositeur dijonnais Jean-Philippe Rameau (1683-1764) excelle particulièrement. D’autant que le musicien est le créateur inspiré de nombreuses œuvres dont La poule , et le maître des « canons » dans le chant. Ce qui s’appelle un accord mets et vins de virtuose.

Quatre siècles après, la nouvelle association Les amis de Jean-Philippe Rameau que préside l’organiste Sylvian Pluyaut organise le marathon Rameau. Samedi et dimanche prochains, cela se traduira certes par de nombreux rendez-vous musicaux qui feront revivre le grand compositeur « injustement oublié ».

Mangez baroque, restez mince !

Mais cet événement annuel a vocation, selon ses initiateurs, « à dépasser le seul cadre de la musique baroque, tant la personnalité de Rameau permet d’embrasser des sujets aussi variés que la littérature, les sciences, le théâtre, les nouvelles formes d’expression, la danse et… la gastronomie ».

Sur ce dernier point, il est un moment à ne pas manquer : le premier « Banquet au temps de Rameau » qui se tiendra le dimanche 5 novembre à 12h00 au Cellier de Clairvaux. Jean-Bruno Gosse, le chef du tout nouveau Pré aux Clercs by Georges Blanc réinventera à cette occasion les plats de l’époque, s’inspirant du livre de Philippe Beaussant : Mangez baroque et restez mince. Une invitation à la table de Rameau, cela ne se refuse pas !

Surtout s’il en coûte seulement 40 euros vins compris, dans un cadre magique, et avec l’annonce d’un dessert surprise qui fera paraît-il date dans l’histoire dijonnaise : Le Rameau !

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