Atelier Met’Alu (Longvic) : cinq ans et des projets

À Longvic, Tony Dhaze et Rénald Picard ont créé leur entreprise après un parcours commun auprès de leur ancien employeur. Fin 2015, Atelier Met’Alu naissait, avec à son crédit un maîtrise complète d’ouvrages en métallerie, serrurerie et menuiserie alu. Visite chez deux « enfants » de l’atelier.

Tony Dhaze, codirigeant d’Atelier Met’Alu, intervient avec ses équipes sur la totalité de la chaîne, de la conception à la pose. © Jean-Luc Petit

La jeune et prometteuse histoire d’Atelier Met’Alu a des fondations solides, héritées de l’entreprise Protoy. En 2015, cette serrurerie dijonnaise respectée met la clé sous la porte. Tout sauf une fatalité, pour deux des anciens salariés. Tony Dhaze et Rénald Picard ont le mental en acier trempé, la connaissance fine du métier et l’épaisseur pour entreprendre. Ils s’associent et donnent naissance, en décembre de la même année, à leur atelier. Leur complémentarité sera leur force. Au premier le management, la gestion opérationnelle, la relation client. Au second l’entière responsabilité de la fabrication, tout ce qui touche de près ou de loin à la métallerie et menuiserie alu. « Nous avons démarré à Chevigny-Saint-Sauveur, à deux, dans des locaux modestes. Depuis, la mayonnaise a commencé à prendre : aujourd’hui, nous sommes 14 », rappelle Tony, appréciant au passage un déménagement en zone d’activités de Longvic, fin 2019. « Le personnel avait doublé, l’entreprise montait en gamme, il nous fallait doubler notre site de production. » 

Atelier Met’Alu place ses énergies créatrices dans deux cœurs de métiers : d’un côté la menuiserie aluminium (pose de portes, fenêtres, cloisons, rideaux), de l’autre la métallerie (portails, escaliers et autres verrières d’intérieur). Au premier rang des réalisations de la jeune entreprise, cet imposant escalier suspendu du CHU de Dijon. « Une prouesse technique, à 46 mètres au-dessus du sol », précise Tony, fier de la confiance que lui accordent régulièrement les collectivités et grands groupes de construction. « Nous sommes aussi intervenus sur l’extension de l’hôpital d’Auxonne, la nouvelle base touristique et fluviale de Saint-Jean-de-Losne, les Games Factory de Besançon et Chalon… Nous travaillons aussi beaucoup sur les mises en accessibilité des mairies. »

Du soleil dans la pergola

Au-delà de cette mission d’utilité publique, Atelier Met’Alu intervient naturellement auprès d’une clientèle particulière. La société vient par exemple d’adhérer au réseau Grandeur Nature Véranda Habitat, dont elle est la représentante en Côte-d’Or. « Les vérandas et pergolas ont le vent en poupe. On mise beaucoup dessus pour début 2021, quand la relance sera là, parie le dirigeant associé, conscient aussi que les épisodes de confinement ont éclairé comme jamais le rapport au « chez-soi ». Les particuliers ont de plus en plus recours à la métallerie pour embellir leur environnement : le mariage bois-acier cartonne, les verrières d’intérieur sont à la mode et se marient aussi bien à des décos contemporaines que traditionnelles. »

Atelier Met’Alu a la particularité de maîtriser la totalité de la chaîne, de la conception à la pose. Tout ce qui est fabriqué sur le site est posé par ses équipes. « Une super valeur ajoutée depuis que nous avons intégré notre bureau d’étude à la société », poursuit Tony en éternel optimiste, persuadé qu’après avoir navigué à vue, le soleil reviendra au dessus de nos pergolas. Nous allons continuer à grandir. L’inconnue majeure se porte sur la capacité à combler nos besoins de recrutement. La métallerie et la serrurerie souffrent encore d’une image de métiers sales et bruyants. Les salaires sont pourtant corrects, avec un rapport noble à l’artisanat. La formation est la clé du problème : les Compagnons du devoir, stagiaires et apprentis que nous accueillons sont nos collaborateurs de demain. » Tony, Rénald et leur équipe soufflent leurs cinq bougies d’existence commune le 14 décembre 2020. On fait le pari que dans cinq ans, il y aura encore d’autres enfants de l’atelier.