Avant la grande réouverture, le MuséoParc Alésia peaufine sa nouvelle proposition

Le vil centurion Covidus a condamné la culture, dont le MuséoParc Alésia. Armés d’inventivité, Michel Rouger et son équipe ont donc fait monter la sauce avant une réouverture imminente, dans cet esprit partageur et décontracté qui les caractérisent. Voici quelques mots clés pour 2021, commentés par le directeur.

Virtuel…

« On y vient, c’est une passage obligé, notamment sur les vestiges avec la mise en place d’une  découverte en 3D de l’Alésia gallo-romaine. Avec sa nouvelle mise en scène, le MuséoParc rentre de plain-pied dans le 21e siècle. C’est un outil qu’il faut savoir utiliser, il ne faut pas qu’il soit gadget : pouvoir représenter des vestiges, les élévations par exemple, représente un réel intérêt pour la compréhension du site. »

… ou numérique ?

« C’est quoi la différence ? Dans le nouveau parcours de l’exposition permanente que nous vous ferons découvrir cet été (promis !), le numérique aura aussi sa place dans une approche ludique. On va pouvoir combattre comme dans un jeu vidéo. Chacun pourra aussi apprécier le buste de César, de Napoléon ou de Vercingétorix plus vrai que nature grâce à la technique du mapping. »

Toque Chef

« C’est le délire du moment, un personnage qu’on avait sorti il y a deux ans, le genre de chef façon Maïté, avec son accent du sud… On l’a retrouvé l’an dernier pour faire la promotion de l’expo Dans les cuisines d’Alésia, que nous prolongeons en 2021. Avec mes complices, on trouvait que ce personnage bonhomme ferait bien réagir sur les réseaux. Il revient, naïf, et va mener un amusant ping-pong avec un médiateur. Toujours le divertissement au service de l’informatif. La question centrale est la suivante : ici, comment cuisinait-on dans l’Antiquité ? »

Mômes

« Les Gaulois et les Romains font partie des imaginaires de l’enfance, au même titre que les pirates, les indiens, les cow-boys… Ces périodes qu’on découvre au primaire, quand on commence à être curieux de tout. Du coup, il y a un intérêt naturel pour les enfants sur le site d’Alésia. Notre public est familial, nous travaillons pour que les enfants passent un bon moment avec leurs parents, qu’ils se créent des souvenirs de visite en famille. C’est pourquoi nous faisons des ateliers communs, sans séparer parents et enfants. Depuis notre ouverture, le duo grands-parents/petits-enfants a aussi pris de l’importance parmi notre visitorat. C’est intéressant, il faut en tenir compte. »

Escape game 

« Furie d’Alésia, c’est un escape game en extérieur, sur le site gallo-romain. Les joueurs sont immergés dans l’histoire du Gaulois Ébérius. Le joueur se trouve dans la peau d’un journaliste-enquêteur et doit résoudre les énigmes laissées par le professeur Stokowski qui a travaillé de nombreuses années sur l’histoire de ce Gaulois. Ebérius connaîtra-t-il un destin tragique ? Je vous laisse vivre l’expérience. C’est une nouvelle manière de découvrir la ville gallo-romaine. L’agence OHRIZON a créé cette application originale et nous sommes très fiers de cette nouveauté. »

MuséoFab

« Ces ateliers de découverte artisanale font le plaisir des familles. Un professionnel invité vous explique comment on travaille le cuir, l’art délicat de la vannerie, les jeux préférés des légionnaires romains… J’adore l’idée d’incarner tous ces savoir-faire, car ils font écho à des problématiques de notre temps : travailler des produits naturels, faire les choses par soi-même… Le succès rencontré par ces MuséoFab confirme que nous sommes dans l’air du temps, bien dans notre mission de transmission. »

Atelier tissage au MuséoParc Alésia © Claire Jachymiak

Renouveau

« C’est presque un cadeau d’anniversaire de donner une nouvelle jeunesse à notre exposition permanente. Le pari du Département de la Côte-d’Or de renouveler tout de A à Z, de confier une scénographie ambitieuse à la talentueuse agence de Clémence Farrell, correspondent à notre vision. Le MuséoParc va intégrer une partie des collections gallo-romaines, car nous avons déjà entendu qu’on n’y voyait pas assez de pièces archéologiques. Ce sera remédié. Puis, après ces deux années compliquées, je pense que cela permettra de bien relancer la machine ! »