Cité de la gastronomie Paris-Rungis : Dijon pour le partage des bonnes recettes

François Deseille était au lancement officiel du projet de cité de la gastronomie de Paris-Rungis. En quoi cette grande réalisation, fixée à l’horizon 2027, peut-elle concerner Dijon ? L’adjoint référent de la cité dijonnaise passe à table.

À Paris-Rungis, les « Pavillons de la Cité » seront dédiés aux savoir-faire des artisans et des chefs sur pas moins de 8000 m2. © Pitch Immo / IDA+ Giorgi Bocolishvili

Le projet de Paris-Rungis semble frémir, après des années de silence radio. Ont-ils trouvé la bonne formule ?
François Deseille : Je trouve que le projet de cité de la gastronomie de Paris-Rungis (ndlr, détails ici) a fait une grande avancée. Les nombreux acteurs économiques et politiques ont bien compris son importance. Je leur fait confiance pour ouvrir une belle cité à l’horizon 2027.

Quel intérêt concret Dijon peut-elle trouver dans l’existence de Rungis ?
Notre intérêt est d’intégrer un réseau des cités qui travaillent ensemble. Les nombreux touristes attirés par le marché international de Rungis, le plus important au monde et sa future cité de la gastronomie, seront amenés à poursuivre leur expérience et venir visiter notre cité internationale de la gastronomie et du vin. Nous avons tout à y gagner. Paris-Rungis et Dijon partagent la même vision, celle d’incarner le fameux Repas gastronomique des Français, de parler de la formation et ceci dans une logique de nouveau quartier.

Vaste projet étendu sur plus de 53 000 m², la Cité de la Gastronomie de Paris-Rungis accueillera des 12 pavillons régionaux, un pavillon des métiers de grandes maisons, un campus étudiant et professionnels de la gastronomie, un musée, des jardins pédagogiques, un hôtel, une pépinière tertiaire agroalimentaire, une résidence étudiante… Les travaux commenceront en 2024 pour s’achever deux à trois ans plus tard. © Pitch Immo / IDA+ Giorgi Bocolishvili

Tours a quasiment disparu du champ de vision, Lyon se reconstruit péniblement après un premier échec, Rungis émerge tardivement : quelle est aujourd’hui la réalité du réseau des 4 cités ?
N’oublions pas que Tours et son université sont à l’origine du classement du Repas gastronomique des Français au patrimoine immatériel de l’Unesco. Tours reste le principal fournisseur de nombreux éléments de recherche. C’est notre ressource académique et scientifique. Son Institut Européen d’Histoire et des Cultures de l’Alimentation (IEHCA) a dernièrement beaucoup œuvré pour l’inscription de notre baguette au patrimoine immatériel de l’Unesco. Entre cités, nous travaillons à l’échange de pratiques, à la mutualisation, au programme de conférences et sur le dossier de résidence itinérante de chefs étrangers.

« C’est pas du gâteau » est en place depuis l’ouverture de la cité et sera remplacée en avril. Quel sera le thème de la prochaine exposition ?
Nous sommes en phase de validation et vous en saurez plus début 2023.