Dame Fernande, la mascotte du Velotour de Dijon, n’est plus

Si vous avez participé au Velotour dijonnais, vous n’avez pas pu la manquer. Dame Fernande, bénévole depuis douze ans et affectueusement élevée au rang de mascotte, est décédée samedi 16 juin à Dijon. Les organisateurs déplorent, par voie de communiqué, la triste nouvelle et lui rendent hommage.

Porte voix en bandoulière et perchée sur un escabeau, une chaise ou un banc de fortune, elle donnait de la voix, quatre heures durant, pour les départs du Velotour. Le tout avec humour et chaleur, à raison d’un départ toutes les 30 secondes. S’assurant ainsi une extinction de voix de plusieurs jours… Car elle était ainsi, elle ne comptait pas ses efforts pour tirer avec malice et impertinence un sourire aux participants ou aux « célébrités » comme elle aimait surnommer les élus.

Vêtue de son ciret jaune, d’un foulard, de ses mitaines, de baskets fluos « Nic » pour ressembler aux jeunes et de bas de contention bariolés, … elle était reconnaissable de loin avec sa tartine de rouge à lèvre et faisait partie du paysage bon enfant de l’événement.

Dès 2006 elle avait rejoint l’aventure comme bénévole. En 2007, elle avait troqué les vêtements de monsieur-madame Tout-le-monde pour sa tenue de vamp et avait ainsi su apporter avec le bon ton, les messages de sécurité et de bonne humeur de l’événement. Mais elle avait aussi son petit caractère et savait rappeler les règles de bienséance aux cyclistes parfois trop distraits pendant son briefing.

Bénévole à succès

« Je serai juchée sur mon escabeau, comme chaque année, pour livrer les règles de bonne conduite. Et je sais que pendant ce temps ces messieurs vont en profiter pour se rincer l’oeil. J’ai un tel succès, malgré mon âge ! » À chaque édition les participants et ses « fans » immortalisaient leur rencontre à leur retour sur le village-départ ou lors du concours de déguisement qu’elle animait toujours, que ce soit à Dijon, Orléans, Marseille ou encore à Paris, quand elle était « montée à la capitale ». La « notoriété » grandissante, elle était très sollicitée pour intervenir dans des événements notamment dans le Jura où elle se rendait avec plaisir dans des fêtes locales, mais elle refusait toujours de se faire payer pour faire reverser les sommes à des associations qui la tenaient à cœur comme Coup d’Pouce qui réalise les rêves d’enfants atteints de cancer et pour laquelle elle faisait des animations.

Elle manquera à tous ses amis, à l’équipe du Velotour et notamment aux Velotoreux et Velotoureuses comme elle avait surnommé avec affection les participants !