Dans son premier numéro de l’année, DBM joue la carte de l’optimisme et de la confiance. Et si on en faisait de même ?
Pachyderme… que ça
La peur n’évite pas le danger. À l’image du pachyderme qui traverse avec un semblant d’assurance un fragile pont en bois, à la « une » de ce numéro, cette peur peut aussi tromper énormément. Dans un style plus dijonnais – mais ce genre de clin d’œil est déjà bien exploité par ailleurs ! –, on aurait pu mettre notre symbolique ours de Pompon en lieu et place de l’éléphant. Cela n’aurait rien changé à l’affaire. En 2023, c’est écrit dessus comme sur le Port-Salut, on marche sur des œufs.
Une fois qu’on a dit ça, on fait quoi ? Eh bien on avance mes chers amis ! Car il ne sert à rien de se lamenter sur son sort. Il ne sert à rien de se plaindre de la crise énergétique ou de la flambée du prix du papier. Quoique. Surtout si c’est pour écrire des bêtises pareilles dans un édito. On ferait peut-être mieux d’y réfléchir à deux fois…
Vous aurez malgré tout, fidèle et optimiste lecteur, de quoi vous réjouir à la lecture de ce numéro. On y apprend qu’à Chalon, chaque année, le roi Cabache ressuscite après son exécution. Pendu haut et court, brûlé sur le pont, le monarque des Gôniots ne meurt jamais vraiment. À son image, nous ne cèderons pas à la fatalité.
Avec la légèreté du Dumbo imaginaire convoqué sur la couverture de ce magazine, nous ne resterons pas au milieu du gué. 2023 ne sera pas une année facile, mais le pont ne pliera pas sous le poids de la bête. Ayons confiance !
