Dijon l’américaine sort la Grande Guerre des archives

Du 6 avril au 9 juillet, la Ville de Dijon ouvre grand ses archives pour commémorer le centenaire de la Grande Guerre. L’exposition « Une ville à l’arrière du front, Dijon 1917-1920 » s’intéresse à la présence et l’héritage de nos amis outre-Atlantique dans la cité ducale. En première ligne sur votre agenda culturel.

Une fanfare US, place Darcy – © Dijon1900

1917, la France voit débarquer quelque 1,8 million de soldats américains. En Côte-d’Or, les bases américaines sont légion : Beaune, Dijon et Is-sur-Tille (sa gare de triage colossale joua, à partir d’octobre 1917, une rôle capital dans l’acheminement d’hommes et de marchandises) furent des emplacements stratégiques de tout premier plan.

Forte de documents rares et passionnants, les archives municipales de Dijon ouvrent leurs portes pour retracer l’histoire de cette « ville à l’arrière du front » sous influence américaine. Cela se passe du 6 avril au 9 juillet, le temps qu’il faut pour prendre la pleine mesure de cette riche exposition présentée ainsi :

« À partir du mois de juillet 1917, l’arrivée massive de soldats américains, appuyés par une logistique impressionnante, perturbe la population dijonnaise. Dans un contexte économique et social difficile, les relations oscillent entre curiosité, étonnement et rejet. Les autorités militaires américaines mettent rapidement en place de nombreuses infrastructures : hôpital, laboratoire médical, dépôts de matériel médical et pharmaceutique, parc de révision de voitures et de camions, dépôt d’aviation. Les tensions dues à la hausse des prix, la présence de travailleurs coloniaux ou encore le regain de la prostitution sont indéniables. Cependant les contacts entre deux mondes qui se découvrent sont également source de dialogues : sports, cinématographie, jazz, cours de langues permettent de cordiaux échanges. Cela facilitera l’ouverture d’une section américaine à l’université de Dijon en 1919. »