Foire: boulangers, 200 postes à pourvoir!

Aimés et soutenus localement, les boulangers et pâtissiers sont en déficit de personnel: ils recrutent 200 personnes en Bourgogne et en Franche-Comté! Un « french paradox » de plus alors que le chômage ne cesse de grimper, à découvrir le pain à la main sur la foire de Dijon cet après-midi.

FOIIIIRE115

Ce mercredi après-midi, au cœur de la Foire de Dijon, l’Union des Artisans Boulangers et Pâtissiers de Côte-d’Or va faire le buzz. Une grande opération de communication avec un seul objectif: recruter!

Le rendez vous est fixé à 17 heures au Quartier des Saveurs. Avec pour premier argument, des montagnes de produits à déguster, des viennoiseries, des pains, témoins du savoir-faire de nos artisans boulangers et pâtissiers.

FOIIIIRE116

Des professionnels, des formateurs, des compagnons du devoir seront là pour cette grande opération de communication que s’offre la profession. Un grand « buzz » comme le répète à volonté le Beaunois Bruno Liégeon, président de l’Interprofession en Bourgogne et en Franche Comté.

Son discours est édifiant: « Quoi de plus beau qu’une filière qui, aujourd’hui, peut dire qu’il n’y a pas de chômage dans son secteur! C’est le cas de la boulangerie-pâtisserie. Actuellement, nous sommes 1200 boulangers en Bourgogne, 1100 en Franche-Comté. Chaque entreprise emploie environ quatre personnes. Et aujourd’hui, on manque clairement de main d’œuvre. 100 postes sont à pourvoir sur la Bourgogne, 100 sur la Franche-Comté. Nous manquons de personnel qualifié à recruter. Notre souci, c’est que certains jeunes abandonnent en cours de formation. »

FOIIIIRE111

La charge de travail, le travail les dimanches, les jours fériés, se lever très tôt le matin… tout cela suffirait-il à justifier une telle dissonance entre le constat d’un chômage au plus haut et un (vrai) métier qui ne trouve pas assez de candidats?  Bruno Liégeon se dit qu’en la matière, on a mangé notre pain noir et y croit fermement : « Plus de 7 baguettes sur 10 consommées par les Bourguignons et les Franc-comtois sont achetées chez des artisans boulangers. On peut être fiers. On fait partie du tissu social. Dans les quartiers, dans les campagnes, la boulangerie est un lieu de rendez-vous, un lieu de passage très important. On arrive en troisième position des professions les plus appréciées des Français, derrière les infirmières et les pompiers. Vous vous rendez compte cette chance qu’on a! »

A 17 heures, au cœur du Quartier des Saveurs de la Foire, vous pourrez rencontrer ces passionnés, échanger, gouter aussi. Avis aux amateurs.