Heudelet, l’idée halles à Dijon

La transformation de l’ancienne caserne Heudelet se poursuit à travers la réhabilitation de ses bâtiments annexes. Avec une touche sympathique aussi, si l’on en juge par ces 32 logements qui viendront animer la halle 12, historiquement dédiée aux petits soins… des chars ! Un projet à prendre d’assaut.

Par Dominique Bruillot
Pour DBM77

Petit rappel de principe pour celles et ceux qui, nombreux, n’ont pas connu les joies du service militaire : la caserne Heudelet, construite en 1879, fut attachée au 26e régiment de Dragons de 1884 à 1923. Désaffectée en 1996, il lui faudra attendre neuf ans pour vivre sa première reconversion et devenir, via ses bâtiments principaux, le siège de Dijon Métropole. À grands bouleversements, grandes initiatives. De l’armée au calme de l’environnement durable, il n’y a qu’un pas que la ville franchira pour créer l’écoquartier Heudelet 26. Mixité sociale et générationnelle, économie durable et développement responsable et solidaire sont les maitres-mots de ce projet symbolique qui, sur un site jadis militaire, cultivera l’art de la douceur de vie pour 300 logements nouveaux, des bureaux, des commerces et… des ateliers d’artistes. Que la paix soit avec vous !

C’est là que naît la Halle 38. Acquise en juillet 2015 par la Ville de Dijon, pour devenir « un lieu dédié à la création artistique à Dijon », cette halle donne naissance à des ateliers (dont sept pour les plasticiens) et à l’espace de répétition de la célèbre troupe locale des 26000 Couverts. En vis-à-vis de la halle 38, il y a la halle 12. Même format, même socle architectural pour un tout autre projet…

Transition agréable

SEM (Société Est Métropoles) a donc pris en charge une opération de promotion immobilière attractive, d’accession à la propriété de bonne qualité pour être plus précis, qui se traduit par la création de 32 logements, du T1 au T4. Ici, dans cet ancien atelier de restauration de véhicules blindés, le défi est d’ordre architectural. « Entre le siège du Grand Dijon et l’Ecoquartier, il fallait trouver une transition agréable, tout en respectant l’esprit originel de la halle » résume Guillaume Viri, de l’agence AGVA, « et faire une maison dans la maison ».

« 38 » et « 12 » se font face. Cette préoccupation de l’harmonie a d’autant plus de sens. Soumis à la ville et visé par l’Architecte des Bâtiments de France, le projet ID’halles (baptisé ainsi par la SEM), se distingue in fine par le jeu de lumières rendu possible par la création en profondeur et perpendiculaire au pignon principal, d’escaliers droits. Un éclairage qui profite à des appartements tous dotés d’une terrasse. Le tout sur une surface totale de plus de 2 000 m2 de logements. Ces derniers donnent déjà le sentiment que rien n’est immuable. Ce qui, jadis était destiné à la défense peut ainsi l’être aujourd’hui à l’art de vivre.   

Pour toute information sur le programme ID’Halles : [email protected]