Loto du Patrimoine. 8 projets sélectionnés en Bourgogne-Franche-Comté

En Côte-d’Or, le château de Bierre-lès-Semur figure parmi les 100 projets départementaux sélectionnés par la Mission Patrimoine pour son loto. Autrefois, on le surnommait le petit Versailles de Bourgogne.

Les travaux ont commencé en juillet au château de Bierre-lès-Semur © Mission Patrimoine

En mars dernier, la cathédrale Vieux Saint-Vincent de Mâcon figurait parmi les projets emblématiques de l’année. Aujourd’hui, la Mission Patrimoine a dévoilé le nom des 100 projets départementaux retenus pour l’édition 2023 du Loto du Patrimoine. Pour financer ces projets, six tirages permettront de tenter de gagner un jackpot de 2 millions d’euros, du 4 au 16 septembre. Chaque grille de 2,20 euros rapportera 54 centimes à la Fondation du patrimoine. Un super jackpot de 13 millions sera mis en jeu à la veille des Journées européennes du Patrimoine.

En Bourgogne-Franche-Comté, huit projets seront soutenus financièrement par de la sixième édition du Loto du patrimoine : le château de Bierre-lès-Semur (21), l’église abbatiale Notre-Dame du Pré à Donzy (58), l’église Saint-Pierre Saint-Paul à Thorigny-sur-Oreuse (89), l’Auberge de la Croix-Blanche à Châteauneuf (71) le lavoir de Cressia (39), l’église Saint-Symphorien de Marnay (70), le temple d’Allenjoie (25) et le Fort de la justice de Belfort (90).

Travaux lancés au château de Bierre-lès-Semur

« En 2022, les nouveaux propriétaires du château de Bierre-lès-Semur ont lancé une opération d’étaiement et de sécurisation partielle des façades du château dans l’attente du lancement de la première phase de travaux, avec la restauration des façades et toitures du pavillon nord du château. Deux autres phases seront prévues dans les années à venir afin de restaurer intégralement les toitures et façades », précise la Fondation du patrimoine. La première phase des travaux est lancée depuis le mois de juillet. La fin des travaux est prévue pour fin 2024.

Le petit Versailles de Bourgogne
Le Château de Bierre-lès-Semur est l’un des rares exemples de château du XVIIIe en Auxois. Celui-ci est, avec ses communs du XVIIIe, ses pavillons d’entrée, son parc et son étang, inscrit aux Monuments historiques. Mais il est aujourd’hui dans un état de péril imminent. Le château fut construit par la famille Chartraire de Montigny (trésoriers généraux des États de Bourgogne sur l’ensemble du XVIIIe siècle). L’un des plus somptueux de la région à cette époque, il est alors surnommé le petit Versailles de Bourgogne en raison de son parc immense comprenant alors de nombreuses fabriques (temple de l’amour -aujourd’hui au parc de la Colombière à Dijon, statues, fermes façon hameau, pièces d’eau, ermitage et nombreuses grottes). En raison d’un manque d’entretien au cours des cinquante dernières années, le château est aujourd’hui menacé de ruine alors même que son domaine de 43 hectares est resté quasiment intact (parc, allées, étang avec son impressionnante fontaine, grandes perspectives).