Propriétaire du château de Couches, Olivier Poelaert a acheté la pièce de charité lors de la 163e Vente des vins des Hospices de Beaune. Il revient sur ce moment inattendu.
Il a créé la sensation sous la halle de Beaune l’an dernier… plutôt involontairement. En offrant 350 000 euros pour la pièce de charité, alors que les débats se ramollissaient, Olivier Poelaert pensait simplement relancer la machine. C’est pourtant bien à son padel n°133 qu’ont été adjugés les 228 litres du grand cru Mazis-Chambertin, enfermés dans un fût du même bois que celui de la flèche de Notre-Dame.
Le propriétaire du château de Couches, locomotive des vins du Couchois avec la Cave de Mazenay, entrait alors dans une danse jusqu’ici plutôt réservée au négoce local ou aux fortunés acheteurs étrangers. « C’est une belle histoire au final, qui servira à financer les projets des deux associations (ndlr, la Fondation pour la Recherche Médicale et l’association Initiative de Recherche pour une Longévité en Bonne santé). Je tenais à ce que cette pièce reste en Bourgogne. Les 810 000 euros de 2022 avaient douché pas mal de monde. Là, les prix étaient plus abordables, et l’opportunité s’est présentée », commente l’interessé, dont le grand cru en est à la moitié de son temps d’élevage. « On s’en reparle en 2025 » sourit celui qui ne veut « surtout pas dilapider ce vin symbolique ».
Bien entendu, aucun espoir d’amortir cet investissement. Ce n’est de toute façon pas l’objet de la vente caritative. « Je pense que nous allons en faire de beaux coffrets, à destination d’amateurs soigneusement choisis, qui dégusterons ce vin sans spéculer dessus. Mais je vais aussi mettre de côté quelques flacons, car 2023 est aussi l’année de naissance de mon petit-fils ! » Santé !