Les futurs experts du transport et de la logistique ont leur campus supérieur à Longvic. Appartenant à l’Aftral, basé sur un modèle d’alternance éprouvé, l’Isteli (Institut supérieur du transport et de la logistique) est la plus sûre des routes vers l’emploi. Cela tombe bien, leurs directeurs dijonnais Khalifa Sidibé et Alexandre Plaza l’assurent : il y en a plein en stock !
Ils ne font pas que jouer aux petits camions pour la photo. À Longvic, Khalifa Sidibé et Alexandre Plaza sont respectivement à la tête de l’Aftral et de l’Isteli, la première étant la maison-mère de la seconde. Né sur un modèle associatif dans les années 50, l’Aftral est le formateur historique d’un secteur important (plus de 2 millions d’emplois selon France Travail), confronté à un volume d’activité boosté par l’effet post-Covid, mais en proie à des tensions de recrutement. En formation continue ou en alternance, elle accueille un large public dès l’âge de 14 ans jusqu’aux actifs en quête d’une reconversion.
À Longvic, son campus abrite Isteli, la seule école supérieure du secteur en Bourgogne-Franche-Comté, sur des formations hautement qualifiantes de bac +2 à bac +5. Transport (routier, aérien maritime), supply chain ou encore douanes sont autant de destinations possibles. Le campus concerne 110 étudiants avec, au bout de la route, une promesse limpide : « 90 % de taux d’embauche dans les 3 mois suivant le diplôme. »
Parcours d’excellence
L’alternance est la règle, grâce à un vivier de 350 entreprises partenaires. Pas besoin d’aller chercher bien loin : la zone d’activités de Longvic regorge d’entreprises de pointe aux besoins parfois insoupçonnés. Alexandre Plaza cite spontanément cette alternante d’une vingtaine d’années, qui partage son temps entre Isteli et Colins Aerospace, juste à côté. Cette entreprise américaine spécialisée dans l’industrie aéronautique a installé sa succursale française ici. Son SAV couvre toute l’Europe et le Moyen-Orient. Passionnant. Et que dire de cette 2e année de BTS gestion des transports et logistique associée (GTLA), employée du côté de Gray qui, du haut de ses 19 ans, avait sous sa responsabilité une quarantaine de conducteurs poids lourds ? « Elle a été embauchée sur le champ ! »
Les parcours d’excellence ne manquent pas, « à condition d’être très investi dans un secteur exigeant, parmi les plus réglementés ». On est loin de l’image des chauffeurs tatoués ou de la logistique à papa. « Nos diplômés sont des gestionnaires très polyvalents, promis à de passionnantes carrières. Et les besoins de recrutement sont là », estime le duo de directeurs, qui prépare un nouveau campus Isteli à l’horizon 2025 et inaugurera dès la rentrée prochaine un BTS NDRC. Une vingtaine de postulants pourront ainsi guider leur appétence commerciale vers des entreprises de transport ou de logistique. « Nous réfléchissons aussi à un titre professionnel d’exploitant régulateur en transport routier de voyageurs, pour les bus, cars et tramways. » Bien utile, en effet.
Les entreprises misent sur ces diplômés aux qualifications très recherchées, ne serait-ce que pour le Caces, ce précieux certificat d’aptitude à la conduite en sécurité délivré par l’Aftral, et les titres professionnels pour des habilitations de toute sorte.
E-commerce et ZFE
De leur côté, les bac +3 Responsable transport logistique (RPTL) d’Isteli acquièrent « de précieux réflexes d’optimisation, ainsi qu’une acculturation aux nouveaux systèmes d’exploitation ». Les bac +5 ressortent avec des compétences certifiées en anglais, ce qui peut toujours servir dans le métier, et la possibilité de devenir très vite auditeur junior dans des secteurs en mouvement.
L’exemple du e-commerce est édifiant. Des « entrepôts intelligents » seront soumis à des gestions de flux impliquant inévitablement l’intelligence artificielle. Cela fait déjà émerger de nouveaux métiers.
Le territoire est lui aussi concerné. Les ZFE, ces fameuses zones à faibles émissions dans les centre-villes, ont déjà modifié en profondeur l’organisation territoriale de la logistique. « Ruptures de charges et éclatement sur les deniers kilomètres via de petits véhicules électriques vont se normaliser », prédisent les formateurs. Le campus de l’Aftral s’est d’ailleurs équipé d’une salle de réalité virtuelle, avec des simulateurs de toute sorte. Ses formations abordent toutes un volet sur ces grandes mutations à venir. Ces évolutions concernent tous les univers, à commencer par l’économie du vin en Bourgogne, où une bouteille sur deux est vendue à l’export… sans compter toutes les autres qu’il faut bien déplacer à l’intérieur même du marché français. On est loin des petits camions !
👉 Isteli : 17 rue de l’Ingénieur Bertin à Longvic – 0 809 90 89 08 – isteli.aftral.com