Tu veux ma photo ? Le confinement selon Nicéphore Niépce

En ces temps d’enfermement, des musées proposent des visites virtuelles depuis son canapé. Le musée Nicéphore Niépce à Chalon-sur-Saône va plus loin dans l’interactivité en proposant des ateliers de « ré-créations photographiques, et en publiant des « point de vue de ma fenêtre » qui font écho à la toute première photo de l’histoire, prise en 1827 par l’inventeur depuis sa maison saône-et-loirienne.

Tout au long de la période de confinement, le musée Niépce vous occupe à la maison et en famille grâce à d’amusants et instructifs petits ateliers pratiques à réaliser avec un smartphone ou un appareil photo. 

Chaque session d’environ 30 minutes (une nouvelle est proposée tous les mardi et vendredi) questionne la représentation du réel en photographie, le point de vue, la construction de l’image… Dans la dernière par exemple, intitulée « Tu veux ma photo ? », il s’agit de trouver un portrait sur internet ou dans un magazine à disposition chez vous et de demander aux membres de votre famille de réaliser le même. Ce qui compte dans ce jeu n’est pas la similitude d’expression du modèle, mais du cadrage (en pied, en plan américain, en buste, en gros plan, en très gros plan…), de la place du personnage dans l’image, de l’angle de prise de vue  (en plongée, en contre-plongée,  à l’horizontale…). Avec un bon moment en perspective quand il s’agira de faire poser mamie à la façon du studio Harcourt !

Point de vue du Gras, première photo par Niépce en 1827.

Point de vue de ma fenêtre

Nicéphore Niépce (1765-1833) a passé de longues années de recherche dans le grenier de sa propriété du Gras à Saint-Loup-de-Varennes. En 1827, il réussit enfin à fixer un cliché, Le point de vue du Gras, pris depuis la fenêtre de sa maison de Saint-Loup-de-Varennes, près de Chalon-sur-Saône. Il utilise pour cela une plaque d’étain et du bitume de Judée, après un temps de pose qui a dû être de plusieurs jours. À l’image de Nicéphore, le musée Niépce vous propose d’ouvrir votre fenêtre et d’enregistrer ce que vous voyez du monde. Ce geste qui peut sembler anodin constitue un regard sur l’extérieur depuis un intérieur, un « point de vue » tel que le nomme alors l’inventeur, sans encore mesurer sans doute toutes les subtilités de cette expression. Et de faire partager vos photos faites maison sur la page Facebook ou Instagram du musée où certains ont déjà pu faire parler leur créativité. Toutes ces images sauront vous faire voyager. En ce moment, c’est toujours ça de pris.

Ateliers de ré-créations photographiques : www.museeniepce.com/Ressources

Point de vue de ma fenêtre : Facebook @museenicephoreniepce et Instagram #pointdevuedemafenetre

Collections photographiques : plus de 20 000 photographies anciennes (architecture, géographie, exotisme, science, sport…) consultables et téléchargeables en accès libre sur www.open-museeniepce.com