15 000 spectateurs au VYV Festival : après deux ans de silence, la bonne surprise

Il suffisait de voir le plaisir des participants sur place : sur quatre jours du jeudi 2 au dimanche 5 septembre, le VYV Festival de Dijon a réussi le pari d’une seconde édition, le virus ayant longtemps faussé la partition. Il n’a rien sacrifié de son état d’esprit. Les organisateurs dressent donc un bilan positif dans une lettre ouverte. Et prennent date les 11 et 12 juin 2022, même lieu, même ambiance « pour un nouveau pied de nez à l’individualisme ».

Exister. C’est un des mots qui resteront gravés pour cette seconde édition de VYV Festival. Deux ans de silence, à construire, déconstruire, refaire et défaire, il en aura fallu de l’imagination, de l’enthousiasme et de la volonté pour arriver à ce weekend festif dont la dernière note a résonné dans la nuit de dimanche à lundi. Comme le dit IAM, « la route est longue et sinueuse ». Le bout d’un tunnel de deux ans qui s’est vécu comme un feu d’artifice, une grande fête, ensemble, à danser, rire, enfin respirer. Se redécouvrir. 

Un coup de gueule à la frilosité, la morosité, le repli et l’individualisme. Le public ne s’y est pas trompé. Près de 15 000 présents sur site, festivaliers, en solo, entre amis ou en famille, toutes et tous heureux de retrouver des habitudes que l’on croyait perdues. Tout en sourires, debout et sans masques, libres de renouer avec les beaux jours dont nous vous avions tant parlé. Une grande fête devenue réalité sous un soleil radieux ; les beaux jours solidaires n’ont jamais aussi bien porté leur nom que ce premier week-end de septembre. 

Les Beaux Jours ont tenu leur promesse VYV Festival a été imaginé comme un écosystème où musique et inventivité, solidarité et engagement cohabitent dans une subtile harmonie. Ici, il ne s’agit pas de devoir choisir mais de prendre un peu de tout. Un lieu de fête, qui sait se muer pour le festivalier en espace de rencontres, de curiosités, de découvertes et d’apprentissages au gré de ses pérégrinations. Car il existe mille parcours et mille façons d’arpenter le festival : questionner expériences et solutions de terrain à la Friche aux Idées, arpenter le généreux Chemin des Beaux Jours – véritable GR du festival – et aller à la rencontre d’initiatives solidaires et souvent inédites ou profiter en famille d’une parenthèse poétique et ludique au Terrain des Mômes. Autant d’expériences qui font partie de l’ADN du festival au même titre que de plonger dans la fosse, de danser ou de boire une bière en écoutant les artistes sur cette grande scène réaménagée. 

Quatre jours d’une programmation généreuse, éclectique et populaire, avec des artistes pour l’essentiel français qui ont, permettez-nous l’expression, littéralement foutu le feu à la Combe à la Serpent. Catherine Ringer a confrmé son statut de légende, Dionysos a fait le show jusque dans les tribunes, Sébastien Tellier a distribué du love, Pomme de la poésie, PLK du « sale », Hervé des paillettes. IAM nous a donné des frissons, Last Train le tournis, Parov Stelar du swing, tout comme l’imprévisible Vladimir Cauchemar qui à l’instar des invités de dernière minute, Caballero & JeanJass, est déjà un habitué du festival. 

En bas, la rumeur sourde de Dijon, en haut le clocher de Corcelles…
VYV Festival a trouvé son petit coin de paradis, dans le Parc naturel de la Combe à la Serpent, à l’ombre des pins : « on dirait le sud, le temps dure longtemps, et VYV sûrement plus d’un million d’années ». De l’Observatoire à la Grande Scène, en passant par le Comptoir Bourguignon, sublimé sans se dénaturer, le site s’impose comme l’un des personnages principaux de l’histoire que VYV Festival est en train d’écrire en Bourgogne. 

Le collectif, ce rayon de soleil dans un ciel de traîne. Des équipes déterminées, 210 bénévoles enthousiastes qui ont su répondre présents à ce rendez-vous construit dans une démarche durable et territoriale. 34 partenaires également, toujours plus nombreux, qui ont pris le risque de nous accompagner malgré ce contexte si particulier.

Rien n’est impossible. Philippe Croizon, le célèbre athlète handisport présent au festival, qui aura réussi à entraîner tout le public de la grande scène dans un gigantesque clapping (mémorable !), ne s’y est pas trompé. Et ces deux dernières années, nous l’ont confrmé : sensibiliser à l’engagement social et solidaire, susciter des vocations, inspirer et fédérer, faire bouger les lignes et les consciences… ça fait du bien ! 

Continuer ! Soulagés, fatigués mais comblés, nous vous l’annonçons donc sans détour : rendez-vous les 11 et 12 juin 2022, même lieu, même ambiance pour un nouveau pied de nez à l’individualisme.