L’École des Métiers Dijon Métropole vient d’inaugurer son extension dédiée aux métiers de bouche et de l’hôtellerie-restauration. Elle se présente plus que jamais comme un campus audacieux, en phase avec son époque. Entretien avec sa directrice générale Séverine Delidais.
Le « CFA à papa » parait bien loin, l’École des Métiers se présente comme un campus d’excellence. En quoi a-t-elle été, selon vous, audacieuse ?
Au service des jeunes, des entreprises et du territoire, notre campus incarne l’audace et l’excellence de la formation des apprentis. Conçu comme un véritable lieu de vie et d’innovation, il offre à chaque jeune un environnement d’apprentissage moderne, stimulant et ouvert sur le monde. Nos ateliers, laboratoires et espaces collaboratifs reflètent les exigences des métiers d’aujourd’hui et de demain. Notre équipe pédagogique, composée de formateurs passionnés et d’experts métiers, accompagne les jeunes dans la réussite de leur projet professionnel. Les projets interdisciplinaires, les partenariats avec les entreprises et l’intégration des nouvelles technologies témoignent de notre volonté de préparer les apprentis à un monde professionnel en pleine mutation.
Les concours sont-ils aussi vecteurs d’audace ?
Bien sûr, la participation de nos apprentis à des concours prestigieux illustre à la fois leur goût du challenge, de l’excellence, et l’ambition de l’école. Je pense à la médaille d’argent d’Alexis Tachet, décrochée à Marseille le 18 octobre dernier au concours international des Worldskills, ou bien le premier prix du Championnat du monde de l’œuf en meurette chez les apprentis par Lucas Bozzolo, le 10 octobre au Château du Clos de Vougeot (lire page 12).
Excellence et liberté sont au bout du chemin de l’apprenti. Est-il pour autant nécessairement un futur chef d’entreprise ?
Chaque apprenti n’est pas programmé pour devenir patron, mais il apprend au moins le fonctionnement de l’entreprise, à en partager les valeurs, mais aussi à prendre des initiatives et à porter des projets. Cet état d’esprit, nourri par l’exigence et la passion du métier, fait émerger non seulement des salariés qualifiés, mais aussi de futurs chefs d’entreprise. Nous sommes fiers de nos diplômés emblématiques devenus chefs d’entreprise comme Angelo Ferrigno du restaurant Cibo ou Isabelle Minini, fleuriste et Meilleure apprentie de France.
© Xavier Ducordaux/Région BFC
600 apprentis des métiers de bouche et de l’hôtellerie-restauration évoluent désormais dans un pôle fraichement inauguré. Est-ce à dire que ces secteurs en tension doivent bénéficier de la meilleure attention ?
Oui ! L’Ecole des Métiers est très attachée à ces filières et travaille en collaboration avec l’UMIH 21. D’ailleurs, pour renforcer l’attractivité de ces métiers, nous signons un partenariat avec la prestigieuse école Ferrandi Paris, pour développer des programmes d’excellence à Dijon, autour d’apprentis ayant des aptitudes pour évoluer dans des restaurants gastronomiques. Démarrage en mars 2026.
Le monde change, l’offre de formation doit s’adapter, la RSE fixe un cap… Quels autres projets sont sur la route de l’EDM ?
L’EDM vient d’être fraîchement labellisée LUCIE 26000, label de référence en RSE. Cette distinction vient souligner les nombreuses actions vertueuses mises en place sur notre campus , dans le cadre de notre projet d’établissement : centre de tri, construction écologique, élection d’éco-délégués… D’autres projets permettront de cultiver ce modèle vertueux.
