Avec le printemps, Art in situ revient entre Côte de Nuits et Côte de Beaune. Au programme de cette 4e édition, 38 œuvres de 19 artistes à découvrir librement sur 10 sites d’exposition, principalement des domaines viticoles, jusqu’à la fin de l’année. Parmi eux, le domaine Drouhin-Laroze à Gevrey-Chambertin.
Enceint de murs en pierres sèches et planté d’arbres centenaire, le domaine Drouhin-Laroze parait comme une bulle d’éternité blottie au cœur de Gevrey-Chambertin. Derrière l’élégante grille en fer forgé pourtant, ça s’active. Sur l’impeccable pelouse qui s’étend entre bureaux et cuverie, stoïquement plantées sur leurs jambes, deux nouvelles occupantes des lieux ne perdent pas une miette du va-et-vient des chariots-élévateurs provoqué par la mise en bouteille du millésime 2023. Quelques semaines après leur arrivée, la Femme au collier et la Femme au parapluie, les deux statues callypiges d’Olivier-Cyr Noël, font déjà partie du décor, au même titre que les deux épagneuls de la maison qui trainent toujours dans les parages.
« Sans vraiment bien connaitre Art in situ, on avait vu une œuvre d’art contemporain qui nous avait marquée au domaine Perrot-Minot lors de la Saint-Vincent à Morey-Saint-Denis, explique Caroline Drouhin, désormais aux manettes, avec son frère Nicolas, d’un domaine resté dans la famille depuis six générations. Alors, quand l’association qui gère l’événement nous a contacté pour devenir mécène, on n’a pas hésité à prolonger ce rapprochement entre l’art et le vin. » Situé près de Dijon, avec une activité œnotouristique et pignon sur la route des Grands Crus, il est vrai que ce prestigieux domaine gibriaçois cochait toutes les cases pour intégrer le parcours Art in situ. Encore fallait-il trouver création à son pied. « Le catalogue des œuvres sélectionnées qu’on nous a présenté renfermait des styles très différents. Au début, on pensait choisir quelque chose de plus abstrait, et puis on a eu un coup de cœur pour ces deux représentations féminines en bronze qui se répondaient parfaitement. »
Un choix qui sied à l’artiste, ravi de de voir ses femmes chéries si bien mises en valeur, qui plus est sur un piédestal en pierre de Bourgogne réalisé à dessein par l’entreprise Ducherpozat. Il faut dire que la région est loin d’être une terre inconnue pour cet ex-Parisien d’origine bourguignonne qui a eu une petite fonderie dans le Chablisien, avant de s’installer à Auxerre en 2020. Habitué à installer ses œuvres dans l’espace public, comme c’est le cas avec la fontaine de Nuits-Saint-Georges (une cousine de la Femme au parapluie) ou la fresque animalière du collège de Saulieu, Olivier-Cyr Noël ouvre aussi au public les portes de son atelier et de son jardin de sculptures en plein centre-ville de la capitale icaunaise.
10 lieux et domaines
Domaines Drouhin-Laroze (Gevrey-Chambertin), Perrot Minot (Morey-Saint-Denis), Hubert Lignier (Morey-Saint-Denis), Méo-Camuzet (Vosne-Romanée), Maurice Chapuis (Aloxe-Corton), Jean-Noël Gagnard (Chassagne-Montrachet), Caves Patriarche Père & Fils (Beaune), Maison Prosper Maufoux (Saint-Aubin), hôtel Le Cep (Beaune), BSA Group (Beaune).
19 artistes
Henri Beaufour, Anne Bothuon, Odile Bouxirot, Evelyne Brader-Frank, Michèle Chast, Judicaël Eymard, Christophe Faure-Fontenille, Vincent Gild, Jordi, Hudesa Kaganow, Meredyth F., Olivier-Cyr Noël, Béranger Papasodaro, Hervé Perdriel, Hugo Perreal, Antoinette Rozan, Jean-Charles Stora, Maria Transon, Olivier Valla.
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