Bourgogne Magazine est paru. Entre un voyage au Portugal et les petits secrets de la ville de Mâcon, cette nouvelle édition fait un arrêt sur images couleur cassis sur le plus croustillant des personnages: le célèbre chanoine Kir.
Les frontières de la Bourgogne ne s’arrêtent pas à la Loire en direction de l’ouest ni à Dole en direction de l’est. D’ailleurs, la Bourgogne est sans frontières. Son vin, son histoire et la spiritualité qu’elle dégage en font un territoire de réputation et de légitimité mondiales. Pays des grands crus et des grands ducs, de Cîteaux et de Cluny: rien que pour cela, la région affiche un rayonnement qui impose le respect.
Il n’est donc pas étonnant de retrouver les journalistes de Bourgogne Magazine dans un vignoble qui est déjà consacré par l’Unesco, la vallée du Douro. Là, le dénominateur commun entre le pays visité et la Bourgogne ne se cantonne pas à Isabelle du Portugal. La connaissance du vin et l’héritage culturel d’une famille d’illustres conquérants, ont conduit le Beaunois Vincent Bouchard à y créer sa propre “quinta”, en se nourrissant notamment de l’expérience bourguignonne pour produire les meilleurs portos.
Mais ce numéro assez “baladeur” propose aussi à ses lecteurs de découvrir Mâcon à bord d’un taxi anglais. “My chardonnay is rich” devine-t-on entre les lignes d’un dossier qui ne se contente pas de (re)visiter les clichés de la ville du sud en allant, par exemple, offrir un regard curieux sur Lithias, cette étrange entreprise qui sculpte la pierre avec le numérique.
Surtout, à quelques semaines des grandes fêtes qui célébreront le demi-siècle du lac qui porte son nom, le chanoine Kir auquel un dossier complet est consacré, justifiait bien une page de couverture. On le voit, royal ce Kir, coupant le ruban le jour de l’inauguration d’un projet visionnaire qu’il aura porté aussi solidement que sa soutane, contre vents et marées. C’était un jour de juin 1964, il y a donc bien 50 ans.
Replonger dans l’histoire avec ce genre de personnages revient à céder à la douceur “cassissée” de l’apéritif qui en a fait, plus que la célébrité, la postérité. A déguster sans modération, même si ce conseil n’est pas politiquement correct par les temps qui courent.
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