Banque d’affaires engagée, Canovia délivre son expertise à chaque numéro. Ici l’intérêt d’un groupement foncier viticole (GFV) sous la forme bien spécifique d’une société civile, en particulier pour le viticulteur…

Claude Tart (nom d’emprunt de bon aloi) est un grand amateur de vins de Bourgogne. Son petit monde a changé le jour où il a appris qu’il pouvait devenir copropriétaire d’une parcelle de Meursault et en récupérer quelques précieuses gouttes de chardonnay… On appelle cela le groupement foncier viticole (GFV), structure permettant à plusieurs investisseurs d’acquérir du foncier viticole exploité par le viticulteur.
Bon pour le vigneron
Une façon de joindre l’utile à l’agréable : en contrepartie du bail à long terme accordé à l’exploitant (généralement 25 ans minimum), Claude et ses associés reçoivent chaque année une dotation en bouteilles issues de ladite parcelle, en fonction des parts détenues.
Les GFV développés par Canovia ont une configuration originale assumée, sous la forme de Société civile (SC). La différence est notable. « En accord avec notre philosophie, la SC s’inscrit dans une démarche de préservation de la propriété du terroir par les viticulteurs qui l’exploitent », prend soin de nuancer Nicolas Guérin, directeur général associé de Canovia.
En effet, « ce format concentre l’intérêt des investisseurs sur le soutien à un domaine et la préservation du patrimoine viticole d’une région. » Investir dans un GFV avec Canovia est donc bel et bien un geste militant et patrimonial. Le viticulteur exploitant est gagnant sur bien des aspects : développer son exploitation en y ajoutant une nouvelle parcelle achetée collectivement, disposer de trésorerie, optimiser le paiement de droits de succession…
Option notable, il pourra aussi exercer son droit de préemption s’il le souhaite, lorsqu’une part du GFV est en vente. Une autre façon d’accéder à la propriété : « Bien géré, le GFV est un bon levier pour le vigneron qui veut éviter un endettement sur plusieurs générations via le système bancaire classique. » Côté investisseurs, la SC permet à Claude et ses amis de revendre leurs parts sur le marché secondaire. D’autres particuliers partageant les mêmes motivations deviendront à leur tour associés sur le tard, et les revendeurs pourront miser sur d’autres GFV pour une diversification des produits.
20 GFV, 1 000 associés
Basée à Dijon, rayonnant naturellement sur la côte viticole, Canovia dispose de ressources humaines dédiées à cette activité. Ce pôle gère une petite vingtaine de GFV particulièrement dynamiques, répartis entre les coteaux de Bourgogne et de Champagne, ainsi que sur les belles appellations Côte-Rotie et Condrieu. Soit une trentaine d’hectares de vignes françaises, exploitées pour le compte de 1 000 associés.
Véritable boite à outils juridique et technique, Canovia pousse le bouchon de l’expertise : analyses de viabilité allant jusqu’à la microbiologie des sols, recherche de distributeurs et de souscripteurs de confiance, constitution d’une Société civile dans les règles de l’art, animation d’une communauté… Mathilde Filippi, chargée de communication et événementiel de ce pôle GFV, agit au quotidien avec une équipe de juristes dédiée : « Toujours dans cet esprit fédérateur, nous organisons des événements et assemblées régulières, pour permettre à tous les acteurs du GFV de créer du lien, d’apporter du sens à cette œuvre collective. »
Aventure humaine
Plus exceptionnellement, la grande famille des GFV by Canovia se rejoint dans de jolis bastions viticoles, lors de soirées conviviales ponctuées par une vente aux enchères de vins au profit d’une association.
Claude est donc un homme comblé. Il s’apprête à rejoindre une belle aventure humaine. Notre passionné devra simplement se montrer patient avant de déguster quelques larmes de Meursault : la première dotation arrive environ deux ans après la constitution du GFV, le temps de la première vendange et de la vinification. La nature suit ses propres règles… Santé Claude !


