Chagny : un espace de coworking ouvrira en septembre

Originaires de Saône et Loire et du Limousin et après avoir passé 12 ans à Toulouse, Servanne et Yves Régent ont créé La Réussite est dans le pré. Après Beaune, Comblanchien et Nuits-Saint-Georges, Chagny sera le quatrième espace de coworking du couple.

Yves et Servanne Regent, le couple fondateur de La Réussite est dans le Pré © Rozenn Krebel

De mémoire d’habitants et d’usagers, la gare de Chagny, à l’extrême sud de la communauté de communes Beaune Côte & Sud, comptait au plus fort de son exploitation, trois bâtiments : l’un d’eux a depuis été détruit, un autre est toujours géré par la SNCF, tandis que le troisième (un bâtiment qui jadis abritait le buffet de la gare) attend qu’on lui donne une seconde vie.

« La demande est de plus en plus forte en milieu rural »

La Ville de Chagny a décidé d’y installer des salles associatives, mais aussi de répondre favorablement au projet de Servanne et Yves Regent. Originaire de Toulouse, le couple à la tête de la Réussite est dans le pré souhaite y créer des espaces de coworking. « Le coworking a longtemps été une idée urbaine, rapporte Servanne. De grands open-spaces bondés en cœur de ville. Mais la demande en milieu rural est de plus en plus forte. La crise sanitaire a développé le télétravail. Aujourd’hui, des espaces comme les nôtres peuvent, par exemple, permettre à un commercial de profiter d’un cadre de vie privilégié, tout en ayant accès à des services qui lui permettent d’être efficace dans son travail, ou encore à une entreprise d’organiser des réunions de secteur. »

Raconter l’histoire du lieu

La clientèle est multiple, et Chagny devrait le prouver. « Nous allons installer cinq bureaux privatifs, dont un accessible aux personnes à mobilité réduite, et quatre salles de réunion. Les associations locales pourront évidemment profiter de cet espace. » Le couple Regent, qui ouvrira cet espace en septembre, met un point d’honneur à conserver l’histoire du lieu. L’ancien comptoir de la brasserie a été rénové, il trône dans la salle principale pour plus de convivialité : « nous avons à coeur de raconter l‘histoire du lieu. Gaby Bachet et Laurent Chelminiak, deux passionnés de l’histoire ferroviaire, nous ont aidé à glaner des archives. Jean-Luc Guillin également à l’office de tourisme. Mais il nous manque des choses. » Aujourd’hui, Servanne Régent est à la recherche des menus du buffet de la gare qui seront affichés derrière le zinc. Également de tableaux, d’affiches représentant les locomotives Mistral et 241 P 17, « des affiches du PLM aussi seraient les bienvenues. »

Elle souhaite aussi réaliser dans le couloir, une galerie de portraits des différents restaurateurs qui se sont succédés ici : « j’ai déjà les Longepierre et les Laclède, mais les photos sont de mauvaise qualité. Il me manque les familles Paccotes, Sancier, monsieur Naudin… Je lance un appel aux habitants du coin. Si vous avez cela dans vos greniers, dans vos albums, contactez-nous ! » Chaque salle ou bureau aura un thème lié à l’histoire ferroviaire du lieu : PLM, Mistral, une autre portera le doux nom de Poularde au Santenay, l’intitulé d’un plat emblématique du buffet. L’appel est lancé !