Charles Rozoy : vers une intégration totale du sport handicap

Le champion de natation handisport dijonnais mesure le chemin parcouru et celui qui reste à accomplir pour rendre le sport vraiment accessible aux personnes en situation de handicap. Les Jeux constituent une belle opportunité de mettre en lumière l’intégration par le sport.

Charles Rozoy, médaillé d’or du 100m papillon des Jeux paralympiques de Londres 2012. Il portera la flamme paralympique de Paris 2024 © Charles Rozoy

Cet été, la France accueille pour la première fois de son histoire les Jeux paralympiques, miroir des Jeux olympiques pour les athlètes atteints de handicap physique, visuel ou mental. À 37 ans, le médaillé d’or du 100m papillon des Jeux paralympiques de Londres 2012 ne participera pas sportivement à cette édition, mais a contribué à sa préparation. En tant que conseiller éducation et emploi de l’ancienne ministre déléguée auprès du ministre des Solidarités et des Familles, la Dijonnaise Fadila Khattabi, Charles Rozoy a en effet travaillé à la rédaction de la stratégie nationale Sport et handicaps.

Le sport tout simplement

Le sport handicap a longtemps été le parent pauvre des compétitions sportives. «Le sport pour les handicapés s’est développé en parallèle du sport pour les valides, au sein d’une filière un peu annexe, dont l’objectif était de protéger. Aujourd’hui, les choses changent, des sportifs en situation de handicap deviennent de vraies stars, le sport handicap est devenu un sujet de société, il fait l’objet de nombreux travaux au sein des établissements scolaires. J’espère que ça va continuer et que bientôt on ne parlera plus de sport handicap, mais simplement de sport», détaille-t-il.

Le sportif engagé prône une intégration toujours plus avancée du sport handicap dans le sport en général, sans pour autant occulter certains besoins spécifiques. «C’est un peu comme pour le sport féminin. Il existe des salles d’entrainement réservées aux femmes, pour celles qui se sentent plus à l’aise sans regard masculin, tout comme des salles d’entrainement mixtes», pointe-t-il.

Un paysage favorable en BFC

Poursuivre cette bénéfique évolution implique de donner aux personnes handicapées un accès à toutes les pratiques sportives, ce qui, selon les territoires, est plus ou moins difficile. En Bourgogne-Franche-Comté, le paysage s’avère plutôt favorable, avec des collectivités locales fortement engagées, et l’émergence de nombreux champions handisport : Sébastien Verdin et Corentin Le Guen en rugbyfauteuil, Léa Ferney, médaillée d’argent en tennis de table à Tokyo par exemple.