Cité de la gastronomie: Christophe Rougeot rhabille Emmanuel Bichot

Emmanuel Bichot, opposant à François Rebsamen, a déposé un recours contre la Cité de la gastronomie qui a déjà bien défrayé la chronique. En retour, pour dijonbeaune.fr, l’entrepreneur de TP Christophe Rougeot l’invite à « échanger son costume triste de juriste contre un maillot du DFCO ». Interview cash et un peu décalée dans laquelle on apprend qu’Eiffage aurait aussi un rôle de « pâtissier » dans cette affaire…

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Propos recueillis par Dominique Bruillot

Pour mémoire, Rougeot SA est une entreprise familiale née grâce au vin, c’est bien cela?
Nous sommes tombés dans le tonneau dés la naissance, mon frère ainé a repris le Domaine, droit d’ainesse oblige. J’ai pris les travaux publics et viticoles, les « miettes » donc.

Combien avez-vous d’employés actuellement? Et combien au mieux lorsque le carnet de commandes publiques bat son plein?
En regime de croisière nous sommes 440, actuellement l’effectif est de 380 collaborateurs.

Le chantier de la Cité de la gastronomie, c’est une promesse de 250 millions de travaux. Combien pour les entreprises régionales de travaux publics?
Difficile a dire, c’est un investissement privé dont le pâtissier est le groupe Eiffage. Dans la mesure où il a besoin d’apprentis locaux, nous serons là.

Le monde des TP en Bourgogne connaît-il le blues du tramway? Est-il dans une phase creuse? Manque-t-il de gros projets?
Il y a à Dijon une nouvelle génération avide de projets audacieux, souhaitant une vraie métropole bâtie sur un parfait équilibre urbain/rural: le parfait accord mets/vins.

Emmanuel Bichot, élu de l’opposition à Dijon, a déposé un recours contre la Ville de Dijon. Cela risque-t-il vraiment de bloquer le chantier de la Cité de la Gastronomie?
En politique et dans les affaires, debattre sur les procédures est devenu un moyen de repousser indéfiniment tout projet concret porteur d’un avenir meilleur.

Un an de décalage des travaux de la Cité de la gastronome, cela aurait quelles conséquences au sein de l’entreprise Rougeot?
Vous savez pour moi, la Cité de la gastronomie c’est chaque mercredi midi, à la table de ma maman a Meursault. Je vous invite!

Cela appelle-t-il un jugement de votre part?
Faire de la politique par acte de recours ce n’est pas très élégant, je suis prêt à offrir a Emmanuel Bichot, que j’apprécie, un beau maillot du DFCO contre son costume triste de juriste.

Rougeot SA est très liée au DFCO justement… Quel projet ameriez-vous voir se réaliser à son sujet?
Peut-être pas une Cité du sport, mais un centre d’entraînement « premium » aux poussots ce serait « Top chef »!