Clameurs: Olivier Poivre d’Arvor et Alan Duff sur les chemins de l’enfance

Familles: c’est autour de ce thème polysémique que s’ouvrira vendredi Clameur(s), le festival littéraire de Dijon. La programmatrice littéraire de la manifestation, Marie-Hélène Fraïssé et les auteurs invités en exploreront jusqu’à dimanche les multiples facettes que dijonbeaunemag.fr vous dévoilera toute cette semaine. Qui dit famille, dit ascendance, dit parents et enfance: enfance douloureuse avec l’écrivain néo-zélandais Alan Duff et enfant choisi avec l’évocation de l’adoption par Olivier Poivre d’Arvor et Patricia Chalon.

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Se construire en contrepoint de sa famille: c’est ainsi qu’Alan Duff a dû devenir homme. Né en Nouvelle-Zélande en 1950 d’une mère maori et d’un père pakeha, dans une famille où la violence et l’absence d’affection règnent, il sera élevé par un oncle et une tante maori. A l’adolescence, des délits le conduisent en prison et sera sauvé par l’écriture: grand amateur de Hubert Selby et de William Faulkner, Alan Duff commence à écrire tout en vivant de petits boulots. Son premier succès littéraire L’âme des guerriers (1990) dresse un portrait sans concession du peuple maori. Avec ses droits d’auteur, Alan Duff a fondé une association, Books in Homes, pour amener les enfants défavorisés à la lecture.

Rencontrer Alan Duff, le vendredi 13 juin à 20 h 30 aux cuisines ducales autour du thème: « Un père pour ses rêves: l’enfance brisée, et surmontée, d’un garçon des antipodes ». Marie-HélèneFraïssé animera cette rencontre.

Se construire une famille: c’est par l’adoption qu’Olivier Poivre d’Arvor a pu devenir père. Après une carrière brillante dans le milieu culturel à l’étranger, ce militant de la francophonie est l’auteur de romans, essais dont un pointant les retards pris par la France et l’Europe dans le domaine culturel: Bug made in France. Récit intimiste, Le jour où j’ai rencontré ma fille raconte le long parcours semé d’embûches qui lui a permis d’accéder à une paternité longuement désirée pour l’amour d’Amaal, petite fille de sept ans rencontrée au Mali; c’est aussi une réflexion sur les nouvelles parentalités.

A ses côtés, Patricia Chalon. Psychologue de la Famille Adoptive Française (organisme d’adoption qui accompagne les parents et recueille des enfants en France), rédactrice en chef d’Enfance Majuscule, revue des droits de l’enfant, dans son dernier livre L’adoption bientraitante, elle s’efforce de changer le regard sur les femmes qui veulent confier leur enfant à la naissance, balise la route pour les parents adoptants, réfléchit autour du droit des enfants adoptés à connaître leur histoire.

Olivier Poivre d’Arvor interviendra le samedi 14 juin à 15h30 (aux cuisines ducales),  lors d’une rencontre avec Patricia Chalon sur le thème  « L’enfant venu d’ailleurs: les chemins de l’adoption ». Cette rencontre sera modérée par Nicolas Weill.