Clotaire Royer, nouveau directeur de Mercedes-Benz Dijon

Mercedes-Benz Dijon a un nouveau directeur. Renouant avec la Bourgogne de ses débuts, Clotaire Royer arrive avec un solide bagage au sein du groupe Chopard, dont il prend au passage la responsabilité du pôle nord pour la marque étoilée.

Clotaire Royer, directeur de Mercedes-Benz Dijon. © Antoine Martel / DBM

« Depuis que j’ai accepté ma mutation, je garde un petit budget vins de Bourgogne… » Clotaire Royer a gardé sa fibre de Champenois amateur des bonnes choses. Mais le nouveau directeur de Mercedes-Benz Dijon n’est pas là uniquement pour faire ses emplettes en caves. Ce millésime 84 a déjà pour lui un parcours original, à en faire cauchemarder l’état civil : né à Châlons-sur-Marne, devenue Châlons-en-Champagne, il a atterri à… Chalon-sur-Saône. 

Le jeune conseiller commercial fera ses armes dans le 71, entre la cité de Niépce et Mâcon, quand Stellantis s’appelait encore PSA. Ce début de parcours lui permettra notamment, grâce à Edouard Mion qu’il remplace aujourd’hui au poste de directeur, de remettre les clés d’un Peugeot coupé RCZ à une certaine Marine Lorphelin. Toujours agréable.

En 2018, ce professionnel appliqué passera chez Mercedes comme chef des ventes entre Mâcon, Bourg et Lons-le-Saunier, avant que ces concessions ne soient rachetées par le groupe Chopard en juillet 2019. Un été plus tard, à l’aube de la quarantaine, l’homme prendra la direction des sites de Troyes et Chaumont pour la marque à l’étoile. Trajectoire nette et sans bavure, digne d’une classe E.

« On a bloqué la rocade ! »

À Troyes, avec 70 collaborateurs sous sa responsabilité, Clotaire expérimente les moments fondateurs d’une carrière. Le groupe Chopard choisira en effet la concession auboise pour mener, début 2022, une impressionnante reconstruction suivant les nouveaux standards de la marque allemande, sur près de 6 000 m2. En première ligne, le directeur supervisera l’intégralité des travaux et du déménagement. Un sacré événement dans le département, où Mercedes demeure le leader du segment premium : « Pour l’inauguration, nous misions sur 700 personnes, il y en a eu 1 800… Le monde bloquait la rocade, pire qu’un match Troyes-PSG ! » 

La plus belle concession du groupe bisontin ne sera bientôt plus seule. « Au niveau mondial, la marque impulse le rythme et fixe à 2025 la date butoir des permis de construire. » Il y a donc fort à parier que Dijon, où la place disponible est un véritable enjeu, étudie un déménagement. Affaire à suivre.

Au printemps, le groupe Chopard a surtout réorganisé ce qu’il nomme ses « market areas ». Un renouveau nécessaire pour une entreprise de 2 700 collaborateurs répartis sur une soixantaine d’entités juridiques entre Troyes et Nice, désormais regroupées par marques et sous forme de pôles : Mercedes Auxerre, Sens, Nevers, Troyes et Chaumont, qui constituaient le « nord » ont ainsi fusionné avec le « centre », à savoir Dijon, Besançon, Belfort, Vesoul et Chalon (en attendant Lons-le-Saunier en fin d’année). C’est là qu’intervient à nouveau Clotaire Royer, en prenant la direction de ce nouvel ensemble. Le voilà donc patron du pôle nord (rien à voir avec papa Noël), en lien permanent avec les responsables opérationnels des sites et Michaël Bruyche, le directeur de la marque au sein du groupe.

Le virage électrique

Dijon est désormais sa base arrière. Sur le plan personnel, cela rapproche Clotaire d’une partie de sa vie à Tournus. Côté boulot, il hérite d’une belle équipe de 48 personnes, qu’il guidera sur la base d’un management « volontairement anticonformiste, compatible avec un groupe où l’humain est la priorité ». Le groupe bisontin figure effectivement régulièrement au top des Great Place To Work. 

Mercedes est de surcroît une affaire qui roule. La marque à l’étoile a l’avantage de proposer des voitures « fiables, avec une décote très faible », dont l’acte de location (on ne parle plus d’achat !) repose sur des mécanismes de financement efficaces : « Les solutions de location concernent aussi maintenant de plus en plus le marché de l’occasion, avec engagement de reprise de la part du constructeur pour sécuriser le client », commente le nouveau directeur, heureux aussi de compter sur une très large gamme électrique, de la berline au monospace en passant par le SUV. 

En témoigne l’impressionnante famille EQ dans le hall dijonnais. Une appellation qui, c’est nouveau, n’a plus lieu d’être, Mercedes capitalisant de toute façon sur une gamme résolument 100 % électrique. Ceci sans perdre de vue son objectif à moyen terme : entrer pour de bon dans le monde du luxe. Symbole de cette nouvelle ère, la révolutionnaire Mercedes CLA (électrique bien sûr) est annoncée pour 2025. Mais ceci est déjà une autre histoire. En bon champenois-bourguignon, Clotaire aura un millésime à négocier d’ici là.

🚗 Mercedes-Benz Dijon – 4 rue Paul Langevin, 21300 Chenôve – 03 80 59 64 64