L’objectif de neutralité carbone à l’horizon 2050 donne à l’éolien un rôle majeur, sur fond de crise énergétique. Leader du secteur, ENGIE Green est poussé par le vent du développement durable, avec une méthodologie TED qui lui est propre, devenue un label à part entière. L’assurance d’un « bon projet éolien ».
L’éolien est la deuxième énergie renouvelable en production d’électricité en France. Au 31 décembre 2023, entre terre et mer, on avait installé 21,1 GW dans ce seul secteur, soit 11% de plus que l’année précédente et 9 % de la production électrique du pays. Dire que l’éolien a le vent en poupe est un euphémisme. Avec près de 30 000 emplois directs et indirects, il est même devenu le premier employeur des énergies renouvelables électriques.
La production terrestre domine largement sa sœur marine (75 % pour 25 %). Le cap du zéro carbone fixé à l’horizon 2050 est un défi exaltant et multiple. Les analystes du Réseau de Transport de l’Électricité (RTE) se sont penchés sur la question, mettant en perspective les différents chemins qui, de toute façon, devront conduire à l’objectif de la neutralité carbone.
Un retard à rattraper pour la France
Ce ne sera pas simple. Notre pays compterait 9 500 éoliennes peu ou prou, réparties sur plus de 2 250 parcs. De quoi alimenter 2,6 millions de foyers. Et pourtant, le rapport du RTE indique que « la France est le seul pays européen en retard sur ses objectifs annuels de développement d’ENR&R. »
« La feuille de route dépend beaucoup de l’État, éolien et solaire sont complémentaires dans leur offre de service, leurs propositions ne correspondent pas aux mêmes critères », résume Émilie Pierrot. La responsable marketing d’ENGIE Green, filiale d’ENGIE et leader de l’éolien, confirme que « face aux objectifs européens, la France n’est pas encore dans les clous ». Malgré cela, chacun avance à son rythme. Certaines régions comme le Grand-Est ou les Hauts-de-France un peu plus vite que les autres. Une question de grands espaces disponibles.
TED, une méthode qui fait école
Chez ENGIE Green, le cahier des charges qui précède l’implantation d’un mât ne doit rien au hasard. Il s’appuie en toute circonstance sur une méthodologie maison baptisée TED (pour « transition énergétique durable »), qui a fait l’objet d’un label innovant à l’été 2022, avec le concours du Bureau Veritas. Celui-ci « valide une méthode unique de travail, qui nous engage auprès de toutes les parties prenantes sur trois thématiques pivot : territoires, nature, climat ».
La ligne de conduite concerne l’ensemble des activités éoliennes et solaires du groupe. Ces engagements, qui vont au-delà des exigences réglementaires en France, constitueront à terme la référence pour toutes les installations renouvelables d’ENGIE dans le monde, en prenant toujours en compte les réalités locales.
Émilie Pierrot, forte d’une première expérience de terrain solide, connaît ces enjeux : « Le paysage en fait partie, mais aussi beaucoup d’aspects techniques comme l’habitation voisine, les contraintes aéronautiques, la biodiversité, les paysages, etc. »
Co-construction déterminante
ENGIE Green réalise un travail cartographique poussé, en direction des communes qui doivent se prononcer sur les « zones d’accélération de l’énergie renouvelable ». Avec une réalité tangible pour les acteurs de l’éolien : « Un projet réussi est un projet qui fait consensus. »
En juillet, à Thory, près de Vézelay (l’un des plus beaux sites paysagers et touristiques de la Bourgogne, classé au patrimoine mondial par l’Unesco), ENGIE Green a inauguré six mâts dans la continuité du parc éolien de Sainte-Colombe (2018). Cet ensemble de 13 éoliennes situé de part et d’autre de l’A6 est capable de produire de l’électricité verte pour environ 36 000 habitants, soit la seule population d’Auxerre. « Thory a été largement modifié en fonction des points de vue sensibles de Vézelay et des lieux de vie à proximité. Il a fait l’objet d’un dialogue et d’une co-construction déterminants, au plus près des attentes locales », insiste Émilie Pierrot à propos d’un projet qui n’aura connu aucun recours. Cette étude du territoire a été complétée par la constitution de sept comités de pilotage et la création de deux expositions publiques.
L’expérience du numéro 1 français de l’éolien remonte au début des années 90, avec un premier chantier dans l’Aude. ENGIE Green en est donc au stade des renouvellements : « Soit on enlève, soit on recommence, mais il n’est jamais question de laisser les charges de démantèlement aux collectivités ».
Retombées fiscales
Les exemples de Thory et Sainte-Colombe ne sont pas les seuls dans la région. En Bourgogne-Franche-Comté, grâce au couple éolien-solaire des parcs ENGIE Green, 1,6 million d’euros de recettes fiscales profitent chaque année aux différentes collectivités. Les maires sensibles au développement des énergies renouvelables vous le diront : cet argument, ça n’est pas du vent !